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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Brigitte Fanny COHEN le 25/09/2023
Chroniqueuse santé
Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.
Une étude suédoise, publiée dans la revue The Lancet Oncology , a montré des résultats très prometteurs obtenus grâce à une intelligence artificielle (IA), spécialement conçue pour le dépistage du cancer du sein.
Chaque année en France, 59 000 femmes découvrent qu’elles souffrent d’un cancer du sein. Le diagnostic est réalisé par le radiologue. Et plus exactement par une double lecture des mammographies, par deux radiologues, dans le cadre du programme de dépistage du cancer du sein : ce qui permet d’identifier des tumeurs à un stade précoce, avec des chances accrues de guérison. Mais ce processus est chronophage et coûteux. D’où l’intérêt d’une alliance entre le radiologue et l’IA pour économiser du temps et de l’argent. Dans l’étude suédoise, les chercheurs ont divisé 80.000 femmes en deux groupes. Toutes ont effectué une mammographie : le premier groupe a été dépisté de manière classique, avec une mammographie et le regard de deux radiologues indépendants alors que, dans le second, les images ont d'abord été examinées par une IA puis par un seul radiologue.
Un plus indéniable
Les résultats sont encourageants : le recours à IA avec le concours d’un seul radiologue a été légèrement plus performant en diagnostiquant un peu plus de tumeurs. Ce qui a permis de diminuer de 44% le temps de lecture et d’interprétation des mammographies. « Dans l’avenir, l’IA sera un plus indéniable pour les patientes. Des cancers de plus petite taille pourront ainsi être décelés. L’IA ne nécessite pas de comparatif avec les anciens clichés et sera très pratique pour la détection de petits foyers de microcalcifications. L’algorythme sera une valeur ajoutée pour la détection des secondes voire troisièmes localisations de cancers, que l’on pourrait avoir tendance à manquer après l’identification d’une première lésion ou le relâchement de l’attention », estime le Dr Grégory Lenczner, radiologue à Paris. Néanmoins d’autres études devront confirmer ces résultats séduisants.