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Pour arrêter de fumer, on met le paquet

Par Véronique Aïache le 03/11/2022


Véronique Aïache

Chroniqueuse santé

Chroniqueuse santé


Décrété « mois sans tabac » depuis 2016 par le ministère de la Santé, novembre offre aux consommateurs de cigarettes l’occasion de ne plus laisser leur santé partir en fumée. À cet effet, les différents substituts nicotiniques sont là pour aider à arrêter doucement mais sûrement.

Présente à l’état naturel dans les feuilles de tabac, la nicotine est connue pour déclencher dans le cerveau une production de dopamine. Fournie en quantité dans l’organisme via la cigarette, cette « hormone du bonheur » crée une addiction physiologique, et ce, contrairement aux 5 300 autres substances toxiques inhalées à chaque bouffée. Arrêter de fumer oblige donc à affronter les effets du manque : nervosité, déprime, troubles du sommeil et de l’appétit, difficultés de concentration… Les substituts nicotiniques ont été créés pour faciliter le sevrage en palliant l’effet de privation. Quelle que soit leur forme, les TNS (traitements nicotiniques de substitution) ont tous pour objectif d’apporter de la nicotine de manière lente et régulière et de permettre ainsi au fumeur de se déshabituer progressivement de la cigarette. Pour s’adapter aux besoins et aux préférences de chacun, il existe plusieurs catégories de substituts déclinés en différents dosages. On les trouve sous forme transdermique – c’est-à-dire les patchs –, ou sous forme orale comme les gommes à mâcher, les cigarettes électroniques et les comprimés à sucer. Il peut arriver que, en cas de très forte dépendance physique, il soit nécessaire de cumuler plusieurs substituts. L’efficacité du traitement est certes renforcée mais ce mode opératoire doit s’effectuer sous contrôle médical pour ajuster le dosage. Dans la mesure où les addictions se montrent souvent plus tenaces que la volonté de s’en défaire, il est aussi conseillé de se rapprocher d’un médecin ou d’un pharmacien pour trouver un traitement adéquat.

Coups de pouce de l’État

Selon le degré de dépendance, la durée d’un sevrage tabagique peut varier de six semaines à six mois. Pour éviter que le coût des TNS décourage, dans le cadre du plan « Priorité Prévention », l’État permet depuis 2019 leur prise en charge à 65 % par l’Assurance maladie, aussi longtemps que nécessaire et sous réserve de faire l’objet d’une prescription. Reste à charge le ticket modérateur, remboursable par les complémentaires santé. Ce coup de pouce anti-tabac vient prêter main-forte à l’opération « Mois sans tabac » mise en place en novembre depuis 2016. Sa mission ? Encourager les fumeurs à relever le défi de 30 jours d’abstinence. Pour les aider, elle met à disposition sur www.mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr, une plateforme gratuite d’informations, d’entraide et d’accompagnement. Entre son e-coaching avec l’application Tabac info service, et la proposition de suivi téléphonique avec un tabacologue au 39 89, la campagne a déjà permis à près de 2 millions de personnes d’en finir avec la cigarette. À qui le tour ?


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