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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Brigitte-Fanny Cohen le 15/02/2022
Chroniqueuse santé
Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.
Chaque année en France, plusieurs centaines d’enfants sont victimes du syndrome du bébé secoué. 10% d’entre eux en décèdent. Trois quarts des survivants gardent de graves séquelles neurologiques : déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices mais aussi troubles du comportement, de la parole ou de l’attention. « Le syndrome du bébé secoué est la somme des symptômes induits par les secousses d’un bébé et les mouvements violents de sa tête en hyperflexion et hyperextension. Ces secousses provoquent une hémorragie en nappe autour du cerveau, par rupture de veines allant du cerveau au crâne. A un stade de plus, il peut y avoir un manque d’oxygène et des lésions cérébrales irréversibles », explique le Dr Anne Laurent-Vannier, ancien chef du pôle de rééducation de l’enfant aux hôpitaux de Saint-Maurice (Val-de-Marne) et experte près la Cour de cassation.
S’éloigner de lui
La campagne s’appuie sur un spot vidéo qui ne montre rien mais laisse entendre, à travers un babyphone, la voix d’un père excédé qui hurle sur son bébé. Les pleurs cessent et on peut imaginer, sans difficultés, la violence de la scène. « Lorsqu’on est fatigué ou peu disponible, il est tout à fait humain d’être exaspéré. Si on se sent en difficulté et si l’envie de faire taire l’enfant devient trop pressante, la priorité est de s’éloigner de lui, de le coucher sur le dos dans son lit et de quitter la pièce », conseille le Dr Laurent-Vannier. L’enfant ne risque rien à pleurer dans son lit, il est beaucoup plus en danger dans les bras d’une personne énervée. Les adultes, qui ne savent pas gérer les pleurs, doivent demander de l’aide à un professionnel de santé : il faut prévenir cette maltraitance pour qu’elle ne se produise jamais.