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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Nadège Cartier le 08/08/2022
Journaliste santé
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Longtemps associé aux hommes gros fumeurs, ce cancer, dont le tabac est le premier facteur de risque, touche de plus en plus de femmes. En fonction du type de cancer, différents traitements sont possibles…
En 2018, la maladie, qui se situe au 3e rang des cancers chez l’homme et chez la femme, atteignait plus de 46 300 personnes*. Un nombre relativement stable chez les hommes, alors qu’il est en très nette hausse chez les femmes avec une augmentation de 5 % par an entre 2010 et 2018. En cause, le développement du tabagisme « au féminin », la cigarette restant le premier facteur de risque du cancer du poumon, occasionnant 8 cas sur 10. Plus rarement, des facteurs environnementaux (pollution notamment) ou professionnels (exposition à l’amiante) sont à l’origine de la maladie, touchant parfois des personnes qui n’ont jamais fumé.
Les cellules bronchiques diversement atteintes
Pathologie bronchique, le cancer du poumon revêt deux formes. La première, dite « cancer bronchique non à petites cellules » (CBNPC), représente environ 85 % des cas. Elle se développe par exemple en périphérie des poumons ou dans les grosses bronches (zone centrale du poumon). La seconde, dite « cancer bronchique à petites cellules » (CBPC), concerne 15 % des cas et s’installe dans les cellules neuroendocrines (cellules nerveuses produisant des hormones) des bronches. Plus agressive, elle nécessite une prise en charge la plus précoce possible car elle peut évoluer rapidement vers un stade métastasique (propagation des cellules cancéreuses à d’autres endroits du corps), ce qui assombrit le pronostic.
Les symptômes qui doivent alerter
Bien sûr, si l’on fume ou que l’on a fumé par le passé, l’apparition d’une toux accompagnée de crachats (sanguinolents ou non) ou l’aggravation d’une toux de bronchite chronique doivent amener à consulter. Ce d’autant plus si des difficultés respiratoires (essoufflement notamment) surviennent ou que l’on fait des infections pulmonaires à répétition ou encore que l’on est gagné par une fatigue générale, possiblement associée à une perte d’appétit et de poids. D’autres symptômes moins fréquents doivent également faire réagir : modification ou extinction de la voix, respiration sifflante, difficulté à avaler, douleur du cou jusqu’au bras non soulagée par des séances de kiné et des antidouleurs… Plus rarement, des métastases ayant atteint d’autres organes peuvent déclencher des douleurs osseuses (métastases osseuses), des maux de tête (métastases crâniennes), une jaunisse (métastases au foie)…, et révéler un cancer du poumon de manière fortuite.
Des traitements au cas par cas
Une fois le diagnostic de cancer du poumon posé, le choix du traitement va être déterminé selon l’endroit où il siège, le type de la maladie (CBNPC ou CBPC) et son stade (degré d’agressivité de la tumeur). L’âge, l’état de santé, les antécédents médicaux et chirurgicaux sont également pris en compte lors d’une concertation pluridisciplinaire entre le pneumologue, le chirurgien, l’oncologue, le radiothérapeute…, devant établir un programme personnalisé de soins. Ce dernier comporte généralement en première intention radiothérapie, traitements médicamenteux (chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées…) et chirurgie.
*Source : Institut national du cancer.