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Cancer : l’immunothérapie a le vent en poupe

Par Brigitte Fanny COHEN le 01/02/2024


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Le 4 février, c’est la journée mondiale contre le cancer. L’occasion d’évoquer les progrès de l’immunothérapie. Hier réservée aux tumeurs ayant résisté à la chimiothérapie, elle est parfois prescrit d’emblée dans des cas moins complexes.

La chimiothérapie est une bombe atomique: elle tue les cellules cancéreuses mais génère au passage des dommages collatéraux. Avec une destruction des cellules qui se multiplient rapidement : poils, cheveux, peau, muqueuse, expliquant ainsi l’alopécie, les nausées, les vomissements… Avec l’immunothérapie, on change de tactique. Ce traitement n’attaque plus le cancer mais réarme l’organisme pour le rendre plus puissant. Il stimule l’immunité affaiblie du patient pour qu’il lutte lui-même contre sa tumeur. « Certains voient leur pronostic vital métamorphosé par cette nouvelle thérapie qui double, pour bon nombre de cancers, la survie par rapport à la chimiothérapie classique. Pour certaines tumeurs du rectum, on prescrit l’immunothérapie seule, avant la chirurgie. La tumeur disparaît : une avancée incroyable qui nous questionne sur la nécessité de recourir ensuite au bistouri», explique le Pr Pascal Pujol, oncologue au CHU de Montpellier, Président de la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée.

Deux stratégies

L’immunothérapie, réservée il y a peu aux situations de récidives, gagne donc du terrain. « Sur un nombre croissant de cancers, on l’utilise dès le début : des mélanomes, certaines tumeurs du poumon non liées au tabac, certaines tumeurs du colon, y compris des cancers localisés… Les indications ne cessent d’augmenter», affirme le Pr Jean-Yves Blay, oncologue médical, directeur général du Centre Léon-Bérard et président d’Unicancer. Deux stratégies sont possibles. Soit le patient se voit prescrire un traitement combiné : immunothérapie et chimiothérapie. Soit il bénéficie uniquement de l’immunothérapie : dans ce cas, il échappe aux effets secondaires de la chimiothérapie et bénéficie d’une bonne qualité de vie.


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