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Novembre ou Movember… Le mois pour se préoccuper de sa prostate

Par Nadège Cartier le 03/11/2022


Nadège Cartier

Journaliste santé

Journaliste santé


Initié il y a presque 20 ans en Australie, Novembre bleu (ou Movember) est un événement caritatif destiné à sensibiliser les hommes aux pathologies qui les touchent particulièrement, comme le cancer de la prostate…

Partant du constat que les hommes meurent trop jeunes et qu’il est essentiel de ne pas le taire, l’association caritative Movember a financé depuis 2003 plus de 1250 projets autour de la santé des hommes sur la planète, notamment afin de soutenir la recherche médicale. En moyenne et dans le monde entier, les hommes meurent 6 ans plus tôt que les femmes. Objectif : réduire cet écart ! Comment ? En informant sur les symptômes, le dépistage et les traitements des cancers masculins dont l’impact sur l’espérance de vie est important.

Deux cancers dans le viseur

Le cancer des testicules est relativement rare (et donc souvent méconnu) puisqu’il représente 1 à 2 %* de l’ensemble des cancers de l’homme de la puberté à l’âge de 45 ans. Il a le plus souvent un bon pronostic avec un taux de guérison supérieur à 90 %. Mais encore faut-il connaître ses principaux symptômes (masse dure dans le testicule et/ou changement de sa taille ou de sa forme, sensation de lourdeur dans le scrotum, crampes dans le bas-ventre ou l’aine…), le repérer grâce à une auto-palpation et en parler à temps à son médecin.

Le cancer de la prostate, en revanche, touche 1 homme sur 8, soit à peu près les mêmes chiffres que le cancer du sein chez la femme ! Une pathologie en forte augmentation en France occasionnant près de 9000 décès par an, alors que son dépistage précoce permet désormais de mieux le traiter. Le hic, c’est que tout le monde ne ressent pas les symptômes, qui évoluent souvent à bas bruit.

Prostate : les signes qui doivent faire réagir

C’est parfois lors d’un examen de routine chez le médecin que les signes du cancer de la prostate sont décelés. Pourtant, certains changements de la fonction urinaire ou sexuelle peuvent être repérés en amont. Besoin fréquent d’uriner (notamment la nuit), difficulté à commencer d’uriner ou à se retenir, flux d’urine faible ou interrompu lors de la miction qui peut être pénible (sensation de brûlure), érection aléatoire, éjaculation douloureuse ou encore raideur fréquente dans le bas du dos, les hanches, le haut des cuisses : autant de signes devant conduire à consulter. Le médecin procédera alors à un examen clinique de la prostate via un toucher rectal et prescrira un dosage de PSA, une protéine exclusivement sécrétée par la prostate et circulant dans le sang dont le taux augmente en cas d’infection ou de cancer. Si un doute persiste suite à ces tests, une biopsie pourra être réalisée chez un urologue afin d’affirmer ou non le diagnostic de cancer.

Une évolution souvent lente

La prise en charge du cancer de la prostate dépend du stade d’évolution de la maladie et de son âge. Ainsi, dans certains cas de tumeur localisée et notamment chez les personnes âgées, seul un suivi rigoureux est indiqué car le cancer se développe lentement, avec un dosage de PSA tous les 6 mois et une échographie de la prostate. Chez un sujet jeune ou un senior en forme (sans autre pathologie cardiaque, respiratoire, neurologique ou de la coagulation sanguine associée) en revanche, dont l’espérance de vie est encore importante (supérieure à 10 ans), un traitement curatif (radiothérapie, ultrasons, chirurgie…) est souvent préféré d’emblée quand la tumeur est sans métastase et à risque d’évolution moyen. Et lorsque le cancer a migré au-delà de la capsule prostatique (enveloppe qui entoure la glande), l’hormonothérapie est décidée en première intention ; elle est complétée, au besoin, par une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.

*Source : données chiffrées de La Ligue Contre le Cancer.


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