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Cancer du sein : vers une désescalade thérapeutique ?

Par Brigitte-Fanny Cohen le 13/04/2021


Brigitte-Fanny Cohen

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Dans le cancer du sein, les tests génomiques représentent un réel progrès. Ils permettent, en étudiant les gènes de la tumeur, de savoir si celle-ci est agressive ou pas. Autrement dit si la chimiothérapie est indispensable ou pas.  The Lancet Oncology vient de publier les résultats de l’étude européenne MINDACT. Cette dernière confirme la fiabilité du test génomique Mammaprint, après 9 ans de suivi auprès de plus de 2.000 patientes atteintes d'un cancer du sein. « Ces résultats confirment qu'un risque génomique faible signifie risque faible, et que nous pouvons en toute sécurité proposer une désescalade de la chimiothérapie chez ces patientes, en particulier celles âgées de plus de 50 ans traitées traditionnellement de façon agressive, y compris celles avec une atteinte ganglionnaire, affirme Martine Piccart, professeure honoraire d'oncologie à l'Université Libre de Bruxelles. 

 

Les chances de guérison


Aujourd’hui plusieurs tests génomiques ont été développés pour prédire le bénéfice d’une éventuelle chimiothérapie. « Désescalade ne doit pas vouloir faire systématiquement renoncer à toute chimiothérapie qui peut garder un intérêt dans de nombreux cas; dans les bonnes indications, ces tests (qui ne concernent pas tous les cancers du sein) aident l’oncologue dans sa décision et il pourra expliquer à sa patiente l’intérêt d’une éventuelle chimiothérapie quand elle reste utile, pour un traitement personnalisé optimal », indique le Dr Jean-Michel Vannetzel, cancérologue, président de l’Institut du Sein Henri Hartmann. Bien sûr, il est hors de question de faire perdre des chances de guérison à des patientes. Mais, chaque année en France,  59 000 femmes se voient diagnostiquer un cancer du sein : on estime près de 20 000 d’entre elles pourraient éviter une chimiothérapie. 

 





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