Cancer : des soins sans frontières

Initiée au début des années 2000 et orchestrée depuis par l’UICC – Union for International Cancer Control –, la Journée mondiale contre le cancer n’a jamais eu qu’un but : faire bouger les lignes planétaires de la recherche, de la prévention, du dépistage et de la prise en charge de la maladie. Si la campagne de ce 4 février 2022 ne déroge pas à la règle, elle met cependant l’accent sur l’urgence de donner à tous les patients les mêmes possibilités de guérison. Et ce, dans le texte : « Quels que soient les revenus, l'éducation, la situation géographique et la discrimination fondée sur l'origine ethnique, le sexe, l'orientation sexuelle, l'âge, les handicaps et les modes de vie ». Pour conjurer les iniquités, cent soixante-douze pays se mobilisent et appellent à l’entraide le corps médical comme les populations. 

La stratégie décennale française

Grâce au 1,74 milliard d’euros débloqué par notre gouvernement, un plan de lutte contre le cancer a pu démarrer en 2021 et se poursuivra jusqu’en 2030, cette dernière année espérant voir naître une « génération sans tabac » facilitée par la fin progressive de la vente de cigarettes. Cette stratégie décennale s’appuie sur quatre axes : améliorer la prévention ; limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie ; lutter contre les cancers de mauvais pronostic ; s’assurer que les progrès bénéficient à tous. Elle entend ainsi : réduire de 60 000 par an le nombre de cancers évitables à l’horizon 2040 ; ramener de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic ; améliorer significativement le taux de survie des cancers de plus mauvais pronostic ; réaliser un million de dépistages en plus à l’horizon 2025. Des mesures plus que bienvenues lorsque l’on sait que plus de 3,8 millions de Français vivent avec le cancer ou ont eu à le combattre et que, en moyenne, 1000 nouveaux cas par jour sont identifiés dans notre pays.