Mieux connaître le cancer de la vessie.

À l'occasion de la 4ème édition du Mois de la Vessie, l'Association Française d'Urologie (AFU) déploie, durant tout le mois de mai, une campagne de sensibilisation et d’information.

Si le cancer de la vessie est méconnu, il n’en reste pas moins dévastateur. Les chiffres sont éloquents : chaque année en France, 13 000 à 20 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Sans oublier 5 000 décès par an. Il est nécessaire de connaître des signes d’alerte de ce cancer. « L'enjeu, c’est que les patients eux-mêmes n’hésitent pas à consulter en cas de symptômes évocateurs. L'hématurie -ou la présence de sang visible dans les urines- reste le symptôme phare sur lequel se centre le diagnostic précoce », rappelle le Pr Yann Neuzillet, chirurgien urologue à l’Hôpital Foch (Paris) et membre de l'AFU. Quand le cancer de la vessie est pris à temps, la survie est de 80% à 5 ans. Si le diagnostic est réalisé plus tard, on n’observe plus que 50% de survie. Et plus que 5% de survie au stade métastatique…

Le tabac en cause

À ce jour, il n’existe pas de méthode validée de dépistage systématique des tumeurs de la vessie. Il est donc primordial de les détecter très tôt en se basant sur les signes d’alerte : l’hématurie, mais parfois aussi les cystites à répétition ou encore les troubles de la miction. Autant de symptômes qui doivent pousser à consulter rapidement. Autre problème : les éléments favorisant ce cancer ne sont pas bien connus du public. Pourtant le tabac est le premier facteur de risque du cancer de la vessie. Aujourd’hui, on considère qu’un fumeur a 5,5 fois plus de risque d’être victime d’un cancer de la vessie qu’un non-fumeur. Et ce d’autant plus qu’il aura commencé à fumer plus jeune, et que sa consommation sera élevée. En France, le tabagisme serait responsable de 53% des cas de cancer de la vessie chez les hommes et 39% chez les femmes. Une bonne raison d’écraser sa dernière cigarette.