Une nouvelle charte pour les nouveau-nés hospitalisés

Les mamans et les papas ne seront plus séparés de leur bébé à la naissance quelles que soient les circonstances. C’est le point fort de la Charte du nouveau-né hospitalisé, dévoilée à Strasbourg il y a quelques jours par Adrien Taquet , Secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles, SOS Préma et la Société Française de Néonatalogie. L’hospitalisation des nouveau-nés est en effet un enjeu de santé publique : sur 740 000 naissances par an en France, on compte 75 000 nouveau-nés hospitalisés dont 60 000 bébés prématurés.  « L’hospitalisation du nouveau-né est un réel défi pour une famille en construction et l’entrée en parentalité. Elle suscite des émotions intenses et nécessite la mobilisation des ressources de tous pour offrir au bébé les meilleures chances de bien grandir », soulignent les experts dans un communiqué. 

Une forme de maltraitance

Cette charte s’appuie sur la « théorie de l’attachement » selon laquelle, pour avoir un développement optimal sur les plans social, affectif et cognitif, un nouveau-né doit établir une relation continue avec ses parents. De nombreuses études scientifiques ont montré combien cette présence et cette stimulation sont indispensables. Adrien Taquet a même précisé que la négation du rôle de la mère, lors de certaines hospitalisations, n’était pas supportable et relevait d’une forme de maltraitance. Selon SOS Prema, 39 % des mères d’un bébé hospitalisé à la naissance ont rencontré leur enfant plus de 5 heures après l’accouchement. Cette proportion s’élève à 54 % pour les naissances par césarienne*. « Ainsi, les soins de développement à l’hôpital doivent intégrer les parents comme partenaires de soins, favorisant ainsi le « zéro séparation », précisent les experts.  Cette charte, construite autour de dix points essentiels, a  été diffusée auprès de 490 services de néonatologie en France.

*d’après une enquête réalisée au dernier trimestre 2020 auprès de 1 104
jeunes parents.

Retrouvez-nous sur: Facebook, LinkedIn, Instagram, Youtube, Twitter