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Arthrose du genou : un recours trop souvent tardif à la chirurgie

Par Brigitte-Fanny Cohen le 08/06/2020


Brigitte-Fanny Cohen

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


L'arthrose est la maladie articulaire la plus répandue. Elle touche 30% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans. Soit 9 à 10 millions de Français. Elle se caractérise par une destruction du cartilage, ce tissu qui tapisse les extrémités osseuses des articulations, leur permettant de glisser l’une sur l’autre. Quand les patients développent une arthrose, le cartilage perd en épaisseur, se fissure et finit par disparaître. Cela entraîne des douleurs et un handicap important. L’arthrose du genou, la plus fréquente, peut entraîner une perte de mobilité. L’étude, réalisée par des chercheurs de l’Université Northwestern près de Chicago, a porté sur 8000 patients atteints d’arthrose sévère du genou, suivis pendant huit ans. Résultat : 90% de ces patients attendent trop longtemps avant de se faire opérer et du coup, tirent moins d’avantages de l’arthroplastie, une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer tout ou une partie de l’articulation du genou par une prothèse.



Ni trop tôt, ni trop tard


Bien sûr, la décision de poser une prothèse du genou se fait en fonction de la gêne du patient, si possible après 60 ans, étant donné la durée de vie limitée de la prothèse, de quinze à vingt ans en moyenne. “Mais lorsque les gens attendent trop longtemps, deux choses se produisent : l'arthrose entraîne des détériorations fonctionnelles, affectant la marche et la mobilité. Lorsque vous ne pouvez pas faire d'exercice, vous pouvez commencer à développer d'autres problèmes de santé comme des maladies cardiovasculaires. Vous pouvez aussi devenir déprimé. L'impact global peut être énorme”, explique Hassan Ghomrawi, chercheur principal de l’étude. Lorsque l’intervention est trop tardive, il est plus difficile de retrouver une mobilité optimale. « Elle est toujours réduite par rapport à quelqu'un qui l'a eu l’intervention en temps voulu”, poursuit le chercheur. L’étude montre aussi que 25% des patients se précipitent trop vite vers la chirurgie. Ce qui peut augmenter les risques de complications, et le recours à une seconde intervention. Ni trop tôt, ni trop tard : le patient doit donc discuter avec son médecin du moment opportun pour se faire opérer.


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