Personnes âgées : prévenir les chutes

Après 65 ans, une personne sur trois chute au moins une fois par an, avec des conséquences parfois graves, notamment pour les plus âgées. Le plan « antichute » du gouvernement a pour mission d’éviter les chutes mortelles.

Première cause de mortalité par accident de la vie courante, la chute résulte souvent de plusieurs facteurs de risque. Ces derniers sont bien connus chez les personnes âgées : l’état de santé général (déficits visuels ou auditifs, prise de certains médicaments, difficulté à se déplacer…), l’hygiène de vie (sédentarité, consommation d’alcool, dénutrition…) ou un domicile inadapté (escaliers, sol glissant, manque d’éclairage…). La peur de chuter est aussi à prendre en compte.

Un cercle vicieux

Qu’elle soit liée à des antécédents ou non, la peur de tomber est une des premières causes qui entraîne une nouvelle chute. « Un cercle vicieux peut alors s’installer et nuire fortement à l’autonomie des personnes âgées et à leur maintien à domicile. Cette peur n’est pas inéluctable, et peut être travaillée avec l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un psychomotricien. » précise le Dr Duy Nghiem, médecin expert personnes âgées au sein de la CNSA*. Pour lutter contre ce fléau, qui provoque plus de 130 000 hospitalisations et 10 000 décès par an, le gouvernement a conçu un plan antichute qui s’articule autour de 5 axes : savoir repérer les risques de chutes et alerter ; aménager son logement pour éviter les risques de chutes ; bénéficier d’aides techniques à la mobilité faites pour tous ; pratiquer une activité physique, meilleure arme antichute ; bénéficier aussi de la téléassistance pour tous. Objectif à atteindre: réduire, de 20 % en trois ans, les chutes mortelles ou entraînant une hospitalisation chez les personnes âgées.

*Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie