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Stimuler son cerveau pour repousser la maladie d’Alzheimer

Par Brigitte-Fanny COHEN le 08/09/2022


Brigitte-Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques  et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Chaque année, la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, le 21 septembre, permet de soutenir la recherche et de sensibiliser le public. L’occasion de rappeler que le déclin des capacités intellectuelles n’est pas une fatalité.

Une étude, publiée en 2012 dans le British Medical Journal et menée par une équipe de recherche de l’Inserm sur plus de 7000 personnes pendant 10 ans, a provoqué l’étonnement : elle a montré que notre mémoire, notre capacité à raisonner et à comprendre commencent à décliner dès 45 ans. D’autres études affirment même dès 30 ans ! Ce phénomène est-il inéluctable ? « On peut considérer que le déclin intellectuel est, d’une certaine manière, une fatalité avec l’âge. Mais le cerveau est, du corps humain, l’organe le plus chrono-résistant : même à un âge avancé, il est capable de fonctionner de manière très performante » explique le Dr Olivier de Ladoucette, psychiatre, gériatre et président de la Fondation Recherche Alzheimer.

En solo ou à plusieurs ?

Notre cerveau est un organe en mouvement permanent. Il est doté de 100 milliards de neurones, reliés entre eux par des synapses. Chaque neurone possède 100 à 150 000 connexions avec les neurones voisins. « En vieillissant certaines connexions sont éliminées, mais d’autres peuvent se créer pour lutter contre le déclin cognitif et renforcer la mémoire. C’est ce qu’on appelle la « plasticité neuronale » et cela dépend de nous», indique le Dr de Ladoucette. Quels sont les comportements à mettre en place ? Tout d’abord les activités de l’esprit. Inutile pour autant de devenir un grand intello. « On peut stimuler son cerveau avec des jeux vidéo sur Internet. Mais les loisirs intellectuels sont supérieurs : jouer aux cartes, aux échecs, visiter des musées, voyager… Autant d’activités où il faut réfléchir, interagir… Elles permettent de développer la réserve cognitive et stimuler la plasticité neuronale », analyse le Dr de Ladoucette. Attention : des jeux en solo comme le sudoku, c’est bien mais du scrabble ou du bridge à plusieurs, c’est mieux. En effet, l’isolement social et le sentiment de solitude qu’il génère sont pointés par nombre d’études comme déterminants dans la détérioration des performances cognitives. Les activités intellectuelles en groupe sont donc plus efficaces. D’où l’importance, avec l’âge et notamment avec le départ en retraite, de renforcer ses relations avec sa famille et ses amis.


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