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Confinement : un impact sur les comportements alimentaires

Par Brigitte-Fanny Cohen le 03/11/2020


Brigitte-Fanny Cohen

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Le premier confinement fut comme une expérience de laboratoire hors norme ! Ce qui a poussé des dizaines d’équipes de recherche, à travers le monde, à scruter nos comportements. Parmi elles, des chercheurs français en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, CNAM, université Sorbonne-Paris-Nord etc..). En questionnant 37 000 personnes, ils ont montré que près de 60% des Français avaient modifié leur alimentation et leur niveau d’activité physique. Ils ont distingué trois groupes. Le premier - 37% des personnes interrogées - a présenté des comportements alimentaires moins favorables qu’en temps ordinaire : avec une moindre consommation de produits frais (en particulier fruits et poisson), une chute de l’activité physique, une hausse du grignotage (plus de sucreries, de biscuits et d’alcool) afin de combattre le stress et l’ennui. Et, in fine, une prise de poids, de 1,8kg en moyenne. Dans ce premier groupe, on trouve davantage de femmes, en télétravail, avec des enfants à la maison et un niveau de revenus plus faible. 

 

Confinement et perte de poids


Pour le second groupe - 20% des participants - le confinement a été l’occasion d’améliorer les habitudes alimentaires : en passant davantage de temps en cuisine, en effectuant plus d’achats en circuits locaux et en mangeant de façon plus équilibrée. Du coup, près de 25% d’entre eux ont perdu environ 2 kilos. Dans ce groupe, on retrouve notamment plus d’hommes, plus de personnes en chômage partiel ou en télétravail, sans enfants à la maison, avec des revenus plus élevés.

Enfin, pour le troisième groupe - 42% des participants - le confinement n’a eu aucun impact sur l’alimentation ou le poids : leur mode de vie a été peu bouleversé par la crise sanitaire car ils ne travaillaient pas avant le confinement, ou ont continué à exercer leur activité sans changement. Certaines habitudes prises pendant le confinement peuvent-elles persister ? Les personnes qui ont cessé de consommer du poisson vont-elles en manger à nouveau ? Celles qui ont abandonné le sport vont-elles s’y remettre ? « Si la sédentarité, le grignotage et la prise de poids perdurent, cela peut poser problème à l’avenir », s’inquiètent les chercheurs. Des interrogations légitimes, d’autant plus que le second confinement risque de modifier encore nos comportements.


 




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