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Cures thermales : l’eau qui soigne

Par Nadège Cartier le 03/11/2022


Nadège Cartier

Journaliste santé

Journaliste santé


Si l’eau de source nous désaltère, elle nous détend et nous soigne également grâce à ses nombreuses vertus thérapeutiques. Les cures conventionnées, très variées, s’adaptent ainsi à tous les besoins.

Claires comme de l’eau de roche, les eaux thermales renferment pourtant une multitude de minéraux et oligo-éléments aux vertus thérapeutiques démontrées. Couplée à la chaleur à laquelle elles jaillissent, leur composition chimique particulière a des effets décongestionnants, anti-inflammatoires, décontracturants, sédatifs… Si l’on associe souvent la cure thermale conventionnée aux seniors et à leurs rhumatismes, aux maux de dos ou à l’arthrose, c’est parce que la rhumatologie reste la première intention thérapeutique du thermalisme avec près de 70 % des prescriptions*. Viennent ensuite les traitements des voies respiratoires et de l’appareil digestif, de même que d’autres orientations définies par la Sécurité sociale s’adressant à toutes les tranches d’âge : phlébologie, neurologie, affections psychosomatiques, urinaires, gynécologiques, dermatologiques…

Les atouts clés d’une cure thermale

Tout d’abord, l’eau thermale bienfaisante dont la composition en minéraux (calcium, magnésium, potassium…), combinés aux trois sels de base (bicarbonates, sulfates, chlorures) mais aussi à des halogènes (brome, iode, fluor) et à des oligo-éléments (cuivre, zinc…), a des vertus thérapeutiques prouvées par 18 études cliniques. L’étude Thermarthrose sur l’arthrose du genou démontre par exemple que, à 3, 6 et 9 mois, la cure augmente d’environ 50 % le nombre de patients ressentant une amélioration en termes de douleur et de fonction (mobilité notamment). Quant à l’étude Maâthermes sur l’obésité et le surpoids, elle montre que 14 mois après la cure thermale pour troubles métaboliques 45 % des patients obèses ou en surpoids ont perdu au moins 5 % de leur poids.
Ensuite, une surveillance médicale (médecin, hydrothérapeute, kiné, diététicien…), des conseils thérapeutiques associés à une éducation à la santé (connaissance de la pathologie, prévention des crises…) sont délivrés pendant 3 semaines.
Et enfin, un temps pour soi qui aide à recharger ses batteries avec des soins concentrés sur une demi-journée, le reste du temps pouvant être consacré à l’activité physique, la relaxation…

L’hydrothérapie au cœur du protocole de soins

En centre thermal, le traitement à base d’eau (hydrothérapie) est décliné sous plusieurs formes (eau, vapeur, boues, gaz) afin que le curiste absorbe toutes les substances bienfaisantes par différentes voies : cutanée (massage sous l’eau, douche pénétrante, bain, enveloppement de boue…) ; respiratoire (aérosol, inhalation, gargarisme, nébulisation…) ; digestive (cure de boisson). En fonction de sa pathologie, le curiste bénéficie d’un traitement sur mesure. Par exemple, pour les infections ORL à répétition : des soins comprenant irrigations nasales, aérosols, inhalations. Ou pour le surpoids : une cure de boisson à effet coupe-faim, laxatif et diurétique, couplée à des soins thermaux activant la circulation sanguine pour agir sur la cellulite, la rétention d’eau… La cure de 18 jours est prescrite par le médecin traitant afin de bénéficier de sa prise en charge par l’Assurance maladie ; c’est ensuite le médecin thermal qui décide du protocole de soins le plus adapté au patient.
*Source : La Médecine thermale, www.medecinethermale.fr


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