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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Brigitte-Fanny Cohen le 12/01/2021
Chroniqueuse santé
Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.
Les bonnes résolutions de la nouvelle année ne sont pas faciles à tenir. Notamment celle de rester sobre, après les excès des fêtes de fin d’année. « Dry January », calquée sur une initiative anglaise, propose de ne pas boire pendant un mois ou de limiter fortement les doses. Une opération nécessaire: 2 millions de Français sont dépendants de l’alcool et 5 millions présentent une consommation trop élevée. « C’est important de pratiquer une détox après les fêtes: si on ne peut pas tenir un mois sans alcool, c’est qu’on souffre peut-être d’une addiction, et qu’il faut se faire aider par un médecin », explique le Pr Laurent Karila, addictologue à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif. La crise sanitaire a parfois modifié les comportements : elle a réduit notre sociabilité, et par là-même de nombreuses occasions de boire. Mais le premier confinement a également montré son impact, avec une augmentation conséquente des boissons alcoolisées pour certains.
Pas plus de 10 verres par semaine
Inutile d’invoquer l’excuse du bon vin, que l’on pourrait consommer avec moins de restrictions. Que l’on boive un verre de vin (10cl) à 12°, un demi de bière (25 cl) à 5° ou un verre de vodka (3cl) à 40°, la quantité d’éthanol ingurgitée est la même. Et les conséquences sur la santé identiques. L’Institut National du Cancer recommande de ne pas dépasser 10 verres standards par semaine, et d’observer deux jours d’abstinence. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes. L’alcoolisme est en forte progression chez ces dernières. « Entre 20 et 79 ans, environ une femme sur dix déclare consommer de l’alcool tous les jours. Stress au travail, charge mentale trop forte, poids des émotions négatives: les femmes utilisent souvent l’alcool comme un psychotrope », souligne le Pr Karila. Arrêter l’alcool pendant un mois peut présenter de nombreux bénéfices pour la santé : perte de poids, sommeil plus réparateur, baisse de la tension artérielle, de la glycémie et du cholestérol… Et, au final, une relation avec l’alcool mieux maîtrisée, même chez ceux qui ont seulement limité leur consommation. Ne l’oublions pas : l’alcool est responsable d’environ 50 000 décès par an dans notre pays, principalement par cancers et maladies cardio-vasculaires. Mais aussi par cirrhose, accident et suicide… Ce fléau français continue de faire des ravages.
Pour en savoir plus : www.dryjanuary.fr
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