Prévenir et dépister les cancers de la peau

On a beau avoir la peau dure, celle-ci subit les méfaits du soleil, des grains de beauté suspects pouvant apparaître au fil des années. Pour se prémunir des cancers de la peau, prévention et dépistage sont de mise !

Voilà quelques années déjà que l’on ne peut plus passer sous silence l’augmentation des cancers de la peau dans notre pays. C’est le type de cancer le plus répandu, avec 80 000 nouveaux cas diagnostiqués par an ! Et 10 % environ concernent des mélanomes, qui sont essentiellement dus au soleil et surviennent après 50 ans. Ils représentent la forme la plus sévère des cancers de la peau puisqu’ils sont susceptibles de disséminer dans les autres organes sous forme de métastases. On déplore ainsi quelque 1800 décès par an directement liés à ce type de cancer. C’est dire s’il est urgent d’agir, via la prévention et le dépistage précoce de la maladie, précocité déterminante pour optimiser l’efficacité des traitements…

Ma peau est-elle « à risque » ?

Claires ou foncées, toutes les peaux sont potentiellement « à risque », surtout si l’on a longtemps travaillé à l’extérieur sans se protéger ou si l’on a eu de graves coups de soleil (enfance, adolescence…). Mais les peaux claires ont davantage de risque de cancer cutané lors de l’exposition au soleil, compte tenu de leur absence relative de pigmentation. La présence de nombreux grains de beauté sur le corps est également un facteur de risque important : la présence de 50 grains de beauté de plus de 2 mm multiplie le risque par 4 ou 5 de développer un mélanome, de même que la présence de grains dont la taille est supérieure à 4 ou 5 mm.
En prévention à tout âge, pour les peaux très pâles, il est essentiel d’éviter de s’exposer ; quand l’exposition s’avère inévitable, il est vivement conseillé de porter des vêtements traités anti-UV et de protéger sa peau avec une crème solaire 50+. Pour les peaux mates, on n’oublie pas d’appliquer toutes les 2 heures une protection solaire 30+ à 50+, qui protège des UV sans empêcher de bronzer !

Quel grain de beauté doit m’alerter ?

Toute apparition d’une nouvelle tache brune ou noire qui ressemble à un grain de beauté doit vous inciter à consulter rapidement. Et a fortiori si elle n’a aucun rapport avec un grain de beauté existant : c’est le cas de 80 % des mélanomes. Vous devez également montrer à votre dermatologue un grain de beauté qui se transforme en changeant de taille, de forme ou de couleur. Ou si vous avez un « bouton », coloré ou non, qui ne guérit pas ou devient une croûte. Pas de panique toutefois : si le mélanome est le plus connu et le redouté des cancers de la peau, ce n’est pas le plus répandu.

Quelle méthode pour surveiller mes grains de beauté ?

Entre les visites de contrôle annuelles chez le dermato, pratiquez l’autoexamen ABCDE qui pointe les principaux signes d’alerte :
- A comme Asymétrie : la tâche pigmentée ou le grain de beauté a adopté une forme non circulaire, avec deux moitiés qui ne se ressemblent pas.
- B comme Bords irréguliers : les bords sont dentelés, mal délimités avec parfois une extension du pigment de la peau autour de la tache.
- C comme Couleur non homogène : on note la présence de plusieurs couleurs (noir, bleu, marron, rouge ou blanc).
- D comme Diamètre : le diamètre du grain de beauté est en augmentation (en général supérieur à 6 mm).
- E comme Évolution : toute tache qui change d’aspect rapidement (forme, taille, épaisseur, couleur) doit être examinée sans tarder.
Devant un grand miroir, observez bien l’ensemble de votre corps, de la tête aux pieds. Cet autoexamen vous incitera à consulter s’il vous semble que l’un de vos grains de beauté s’est modifié récemment.
Plus d’infos sur sauver-sa-peau.fr