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Cancer du sein : dépistage à tout âge

Par Véronique Aïache le 17/02/2022


Véronique Aïache

Journaliste

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C’est le cancer le plus fréquent chez la femme : selon l’Institut national du cancer, il représente 33% des cancers féminins. Et les quelque 58 000 nouveaux cas recensés en moyenne chaque année touchent en majorité des cinquantenaires ou plus. Certes, les statistiques démontrent que la maladie se déclare moins souvent avant cette tranche d’âge, mais elle reste une menace pour le pronostic vital de toutes celles qui sont concernées. Si les progrès de la science permettent aujourd’hui de guérir neuf patientes sur dix et ce, quel que soit l’âge, ils doivent en partie leur succès à l’accent mis sur le dépistage. En effet, plus le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, plus les diverses thérapies employées peuvent agir efficacement. 


Les facteurs de risque


Au chapitre des risques de développer un cancer du sein, sont pointés du doigt par les spécialistes : l’obésité, le tabac, l’alcool, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause, les règles précoces (avant 12 ans), l’absence de grossesse, d’allaitement ou la grossesse tardive (après 35 ans) et, bien sûr, les antécédents familiaux et la prédisposition génétique. La prudence restant le maître mot, ne cocher aucune de ces cases ne dispense pas de vigilance à l’égard de sa poitrine. Dès l'âge de 25 ans et même en l'absence de symptômes, un examen annuel des seins par un médecin est recommandé. Par ailleurs, si l’on constate l’apparition soudaine de la moindre anomalie comme une boule dans un sein, des écoulements suspects par le téton, un changement de couleur ou de forme du mamelon, mieux vaut consulter rapidement. 


Le dépistage organisé 


Mis en place en 2004 par les autorités sanitaires, le dépistage organisé concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, elles sont invitées à pratiquer une mammographie dans le centre de radiologie agréé de leur choix. Gratuit et sans avance de frais, cet examen est complété par une échographie si le radiologue la juge nécessaire. Après 74 ans, l'invitation systématique est suspendue. C'est pourquoi, au-delà de cet âge, la poursuite d'examens doit se décider au cas par cas avec le médecin traitant.


Mammorisk : le test prévisionnel


Réalisé en milieu médical à partir d’une mammographie, d’un test salivaire et d’un questionnaire de santé, ce dispositif permet d’établir des prévisions sur cinq ans afin de prendre une longueur d’avance sur le risque de la maladie. Ainsi, gynécologues, radiologues et médecins généralistes peuvent proposer un complément au dépistage organisé du cancer du sein aux femmes souhaitant connaître leur risque et bénéficier d'un suivi personnalisé, dès 40 ans.

Renseignements : Institut du Sein Henri-Hartmann - https://ishh.fr/cancer-du-sein/depister-cancer-du-sein-test-mammorisk/


À portée de main 


Renforcer la prévention grâce à une méthode facile d’autopalpation. Telle est la mission de Keep A Breast. Conçue par la fondation éponyme, cette application gratuite (téléchargeable sur https://www.keepabreasteurope.com/) enseigne les différentes façons de se palper les seins pour s’assurer que tout va bien. En cas de doute ou si une anomalie est détectée, un seul clic permet de prendre rendez-vous avec un spécialiste via Doctolib. 



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