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Eczéma atopique de l’enfant : l’espoir de nouveaux traitements

Par Brigitte-Fanny COHEN le 05/05/2022


Brigitte-Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

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Le 4 Juin, la 8ème journée nationale de l’eczéma mettra l’accent sur la dermatite (ou eczéma) atopique afin de sensibiliser le public et aider les patients à surmonter cette maladie.

C’est une pathologie fréquente, en constante progression dans la plupart des pays industrialisés. Elle peut frapper dès le plus jeune âge: dans 80% des cas, elle survient avant l’âge de six mois. Des plaques d'eczéma apparaissent d’abord sur les joues et les zones arrondies des membres. Puis, au fur et à mesure que l'enfant grandit, elles se logent dans les plis articulaires: genoux, coudes, poignets et parfois même, derrière les oreilles. Cercle infernal: cette maladie évolue par récidives et rémissions. Les poussées provoquent des démangeaisons qui perturbent le sommeil de l'enfant... Et parfois celui de toute la famille. Il est nécessaire de les traiter, sur avis médical, par des pommades à base de cortisone. En dehors des crises, l'enfant garde une peau très sèche et irritable qu'il faut quotidiennement hydrater par des crèmes émollientes... Ou sinon gare aux récidives !

Une révolution thérapeutique

Pour les dermatites atopiques infantiles les plus sévères, ce traitement classique ne suffit pas toujours. « Dans ces cas, on utilise désormais des traitements ciblés sur le système immunitaire, responsable de la réponse inflammatoire cutanée. Les anti IL4 IL13, autrement dit le « Dupimulab » a obtenu récemment son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour les enfants à partir de 6 ans. Il s’agit d’une molécule très bien tolérée, avec un objectif moyen d’amélioration de 60%. On peut parler d’une révolution thérapeutique», explique le Dr Marc Perrussel, dermatologue. Sont à l’étude également d’autres médicaments dont le but sera de retrouver une peau saine, sans rougeurs ni boutons, pour permettre aux enfants de retrouver une bonne qualité de vie et d’espacer les récidives. En plus de la difficulté à supporter la maladie, il faut souligner, comme le montre une enquête réalisée pour la journée nationale de l’eczéma, que 15% des enfants atopiques subissent au moins une fois par semaine les moqueries -voire les bagarres- de la part de leurs camarades d’école.
Brigitte Fanny COHEN


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