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Endométriose : un plan pour mieux traiter cette maladie

Par Brigitte-Fanny Cohen le 05/02/2022


Brigitte-Fanny Cohen

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


C’est une excellente nouvelle : grâce aux récentes annonces gouvernementales, l’endométriose, encore taboue, sort de l’ombre. Elle se manifeste principalement par des douleurs pendant les règles et les rapports sexuels. Des douleurs parfois très violentes, pouvant perturber considérablement la vie des patientes, les empêchant d’aller en cours ou au travail. Elles sont provoquées par la présence anormale d’endomètre –le recouvrement intérieur de l’utérus- en dehors de la cavité utérine. Normalement, il se développe tout au long du cycle menstruel et s’élimine naturellement au moment des règles, en l’absence de fécondation, autrement dit en l’absence de grossesse. Lors d’une endométriose, ce tissu se développe de façon anarchique, principalement sur les organes génitaux mais aussi parfois entre le vagin et le rectum, sur la vessie, les intestins, parfois même dans les poumons… Cette maladie est d’ailleurs la première cause d’infertilité féminine.

Une prise en charge personnalisée et performante

Les femmes attendent en moyenne 7 ans avant d’avoir le bon diagnostic : un temps perdu inestimable avant de recevoir un traitement approprié. Et c’est là l’intérêt du plan national de lutte contre l’endométriose : il prévoit d'investir dans la recherche afin de trouver des traitements adaptés. Et de sensibiliser en développant ce qu'on pourrait appeler un 'réflexe endométriose' auprès de tous les publics : à l'école, à l'université, à la maison, au bureau, et même, et surtout, dirais-je, dans les milieux médicaux, a souligné Emmanuel Macron. Enfin, chaque région va devoir identifier au moins un centre de référence et d'expertise, afin de garantir une prise en charge globale, personnalisée et performante par des médecins spécialistes de cette maladie. Pour les associations de patientes, c’est une première victoire : néanmoins elle doit se transformer en actions concrètes et il reste à l’Elysée d’annoncer quel sera le budget consacré à cette stratégie nationale. 



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