Endométriose : l’espoir d’un test salivaire

En France plus de 2 millions de femmes souffrent de cette maladie. Elle se manifeste principalement par des douleurs pendant les règles et les rapports sexuels, au point que certaines renoncent à leur vie intime ou sont obligées d’accumuler les arrêts de travail chaque mois. L’endométriose est causée par la migration anormale de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Ces fragments de tissu se greffent alors sur le péritoine, les ovaires, les trompes, la vessie, l’intestin ou le rectum. Comme ils vont saigner tous les mois pendant les règles, ils entraînent des douleurs mais aussi la formation de kystes sur les ovaires, ou de nodules sur le rectum ou la vessie. Cette maladie est une cause importante d’infertilité féminine.

Un temps perdu inestimable !

Plusieurs enquêtes l’ont montré : le diagnostic d’endométriose n’est posé qu’en moyenne 7 ans après le début des symptômes. Un temps perdu inestimable avant de recevoir un traitement approprié ! L’annonce de la mise au point d’Endotest, apporte un espoir certain. En collaboration avec cinq centres hospitaliers français, la start-up lyonnaise Ziwig a élaboré un test salivaire, basé sur le séquençage haut-débit et l’intelligence artificielle. « Pour la patiente, c’est simple : elle doit cracher dans un tube à essai, le mettre dans une enveloppe destinée à un laboratoire spécialisé. Dans la salive, on a pu identifier 109 biomarqueurs (des microARN) impliqués dans l’endométriose, permettant ainsi une signature de la maladie.  Plusieurs études ont montré que la fiabilité de ce test est exceptionnelle avec une sensibilité de 97% et une performance diagnostique supérieure à 98% », affirme le Pr Philippe Descamps, chef du service de gynécologie-obstétrique au CHU d’Angers et Responsable du Centre Expert EndoRef Angers. Les procédures sont en cours avec les autorités de santé pour obtenir un remboursement, afin que toutes les patientes puissent bénéficier rapidement de ce test.