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Cancer du poumon : des raisons d’espérer

Par Brigitte Fanny COHEN le 30/11/2023


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


L’immunothérapie a métamorphosé le pronostic des patients atteints de cancer bronchique, ainsi que l’a montré un récent congrès de cancérologie qui s’est tenu fin octobre en Espagne.

Plus de 30 000 cancérologues du monde entier, réunis à Madrid, ont été séduits par les progrès thérapeutiques annoncés dans le cancer du poumon dit « non à petites cellules » : il représente plus de 80 % des 50 000 nouveaux cas de cancers bronchiques, recensés en France chaque année. Ces avancées doivent beaucoup à l’immunothérapie, traitement autorisé depuis plusieurs années dans les stades avancés (ou métastatiques). Les dernières études ont montré leur efficacité à des stades plus précoces de la maladie. L’immunothérapie représente un changement de paradigme par rapport à la chimiothérapie : cette dernière agit comme une bombe qui tue les cellules cancéreuses mais génère au passage de nombreux effets secondaires. L’immunothérapie n’attaque pas le cancer mais réarme l’organisme pour le rendre plus puissant. Elle stimule son immunité affaiblie pour que le patient lutte lui-même contre sa tumeur.

Au cas par cas

« Quand on n’identifie aucune mutation génétique et que les cellules cancéreuses expriment fortement une protéine appelée PDL1, on utilise l’immunothérapie seule. L’efficacité est remarquable : jusqu’à 30% des malades sont en rémission cinq ans après le traitement ; certains d’entre étant peut-être guéris alors qu’ils ont été diagnostiqués à un stade métastatique et qu’en 2000 ils décédaient dans la moitié des cas, moins d’un an après le diagnostic ! » , explique le Pr Jacques Cadranel, chef du service de pneumologie et oncologie thoracique de l’hôpital Tenon. Selon les cas, on peut traiter avec une immunothérapie seule, l’association d’une chimiothérapie et d’une immunothérapie, parfois prescrire l’immunothérapie avant la chirurgie… Les médecins choisissent au cas par cas, en fonction de protocoles précis. Et ouvrent de nouvelles perspectives à ces patients, auparavant condamnés à court terme.


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