Faux ongles : pour ou contre ?

L'Académie de médecine alerte sur risque cancérigène induit par des lampes à UV utilisées dans les bars à ongles.
Les ongles forment de véritables boucliers. Ils protègent nos extrémités des agressions extérieures. Ils nous servent des dizaines de fois par jour pour attraper de petits objets, boutonner sa veste, lacer ses chaussures, se gratter… Et même dans certaines situations conflictuelles pour nous défendre ! Il est donc important de les préserver et la coquetterie doit s’accompagner de prudence : en effet, les techniques et les produits utilisés pour poser ou déposer des ongles artificiels ne sont pas sans risque, ni pour les vrais ongles ni pour les tissus qui les entourent. Qu’il s’agisse de petites prothèses en plastique, collées sur l’ongle ou de pose de vernis semi-permanents, l’ongle est préparé, limé ; on utilise plusieurs produits pour coller, sécher, vernir... Ces traitements chimiques peuvent fragiliser l’ongle naturel, avec plusieurs risques à la clef : infections liées au développement de champignons ou de bactéries sous le faux ongle, des allergies au gel, à la colle ou à la résine qui se manifestent par un eczéma ou un décollement de l’ongle naturel…

Risque de cancer

Récemment, l’Académie de médecine a alerté sur l’utilisation des lampes à UV pour faire sécher les couches de vernis : « elles émettent des rayons UV de type A (UVA), qui pénètrent profondément dans la peau et sont connus pour favoriser le vieillissement mais surtout les cancers de la peau ». D’autant plus que les mains sont déjà très exposées au soleil tout au long de l’année. Il faut redoubler de prudence, particulièrement lorsqu’on a la peau claire. L’Académie recommande également « d’appliquer une crème solaire avec une protection UVA indiquée, environ 20 minutes avant l’exposition des mains aux lampes UV/LED ». Il ne s’agit pas de renoncer aux faux-ongles ou vernis semi-permanents, mais de limiter les risques en protégeant sa peau et en espaçant les visites dans les bars à ongles.