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Votre Dose Quotidienne de Bien-être
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Par Nadège Cartier le 08/07/2022
Journaliste santé
Journaliste santé
Comme la flore intestinale, la flore du vagin est composée de plusieurs milliards de bonnes bactéries assurant sa protection contre les infections. Fragile, son équilibre peut rapidement être bouleversé…
Le sexe féminin est doté d’un écosystème protecteur, la flore de Döderlein, portant le nom du médecin qui l’a décrite pour la première fois. Composée d’une diversité de lactobacilles, un type de bactéries qui transforment les sucres produits par les muqueuses en acide lactique, elle a pour effet d’acidifier le milieu vaginal pour le rendre hostile à la prolifération de microbes. Cet écosystème – que l’on a tout intérêt à préserver – a également une action antioxydante (destruction de bactéries délétères pour la santé) mais aussi antibiotique, antimycosique et antivirale en produisant un « biosurfactant » protecteur, autrement dit une substance qui empêche les microbes de se fixer à la paroi vaginale.
Trop est l’ennemi du bien
Moins la flore vaginale compte de lactobacilles, plus elle est vulnérable face aux infections. Or, une hygiène intime trop poussée est nocive, le vagin étant naturellement autonettoyant. Exit donc les douches vaginales, les produits antiseptiques, les nettoyages fréquents avec des lingettes humides et parfumées… Le bon geste ? Une à deux toilettes par jour avec un gel lavant intime adapté, sans frotter et en rinçant à l’aide du ruissellement de l’eau pour ne pas irriter la muqueuse avec un jet d’eau trop agressif.
Consulter sans tarder
Démangeaisons, brûlures, mycoses chroniques sont le signe d’une flore fragilisée. Accentuer la toilette est alors une mauvaise idée. Mieux vaut consulter rapidement pour réaliser un prélèvement bactériologique afin de recourir, au besoin, à un traitement antimycosique associé à des ovules de probiotiques spécialement dédiés à la réparation de la flore vaginale.