Harcèlement scolaire : des pistes pour lutter contre ce fléau

Le récent suicide d’un adolescent, le 5 septembre dernier, oblige les politiques et les professionnels de l’éducation et de la santé à trouver de nouvelles solutions.

Certes, il y a eu des progrès dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Mais ces derniers restent manifestement insuffisants. Les chiffres en témoignent : près d’ un million d’élèves le subirait chaque année. Humiliations, brimades, violence : un trio infernal qui, se poursuivant nuit et jour sur les réseaux sociaux, ne laisse aucun répit aux victimes et les poussent parfois dans des situations tragiques, voire au suicide. Le Ministre de l’éducation, Gabriel Attal, a promis de faire du harcèlement un sujet majeur, avec un plan ministériel à la clef. Dans une tribune parue dans le Monde, le psychiatre David Gourion évoque l’impact dévastateur de ce problème sur la santé mentale des enfants et des adolescents.

Mieux protéger notre jeunesse

« Pour mieux accompagner l'épanouissement, l'intégration et la réussite des jeunes, il est essentiel d'agir sur les facteurs de risque évitables, c'est-à-dire ceux sur lesquels il est possible d'agir de manière préventive en les supprimant ou en les atténuant. Parmi ces facteurs de risque évitables, le harcèlement scolaire, les addictions et les violences sexuelles jouent un rôle central en termes de prévention chez nos jeunes », affirme-t-il. Le Dr Gourion propose une série de mesures à mettre en place rapidement : la création d’une plateforme de signalement en ligne avec un suivi des cas, un Observatoire du harcèlement scolaire et des discriminations afin de mieux comprendre les tendances, les causes sous-jacentes et les effets à long terme du harcèlement scolaire, des campagnes de sensibilisation et d’éducation, un programme de formation des enseignants et du personnel, la promotion du bien-être émotionnel à l’école, le soutien psychologique pour les victimes…. « Mieux protéger notre jeunesse, c'est croire en demain, c'est investir dans l'avenir de notre pays. La France doit relever ce défi avec détermination et résolution pour créer un environnement éducatif où chaque enfant puisse s'épanouir en toute sécurité ». La santé des adolescents devrait devenir une priorité nationale.