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Hypertension et cholestérol : un duo à risque

Par Nadège Cartier le 29/03/2022


Nadège Cartier

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En France, 12 millions (source : Ameli) de patients vivent avec une hypertension artérielle (HTA) et sont traités contre cette pathologie répandue dont les conséquences peuvent être graves. En cause : une pression du sang anormalement élevée et persistante dans les vaisseaux sanguins qui fragilise leurs parois. Ces dernières risquent alors de se déchirer, provoquant une hémorragie pouvant atteindre le cœur (infarctus du myocarde, angine de poitrine…), le cerveau (accident vasculaire cérébral), l’aorte, les artères digestives ou des jambes…, avec une issue parfois dramatique. 


Quand les chiffres s’affolent


La tension artérielle est définie par deux chiffres qui indiquent la pression systolique (quand le cœur se contracte et pousse le sang vers les artères) et la pression diastolique (quand le cœur relaxé se remplit de sang). Lorsque la tension d’un adulte est mesurée au repos, on considère que le premier chiffre doit être inférieur à 14 et le second à 9. Dans le cas où la pression artérielle ne parvient pas à descendre en dessous de 14/9, on parle alors d’HTA. 


Pas « un » mais « des » facteurs de risque


Dans 95 % des cas, l’HTA est dite « essentielle », c’est-à-dire qu’elle n’a pas de cause précise. Elle trouve son origine dans des facteurs génétiques héréditaires, le vieillissement, l’origine ethnique – les Antillais et la population du sud de l’Asie sont plus touchés… Mais aussi dans certains éléments liés au mode de vie comme le surpoids, la sédentarité, le tabac, une consommation élevée de sel ou d’alcool, contre lesquels chaque patient peut agir. Réduire son poids, adopter une activité physique régulière, stopper le tabac, limiter le sel (moins de 5 g par jour) ou l’alcool (moins de 3 verres par jour pour un homme et de 2 verres pour une femme, et pas tous les jours !), manger plus de fruits et légumes est essentiel. Sans oublier de modérer ses apports en graisses saturées (viandes grasses, pâtisseries…), le cholestérol allant souvent de pair avec l’HTA. 

 

HTA et cholestérol : la double peine


En France, on estime qu’un tiers de la population adulte est hypertendue sans le savoir et donc non traitée. Le cholestérol évolue également à bas bruit puisque 19 % des Français (source : Santé publique France) auraient sans s’en douter un taux de « mauvais » cholestérol (LDL) supérieur à 1,6 g/L. Le hic, c’est que ce dernier fragilise lui aussi les artères en les tapissant de plaques d’athérosclérose (composées de graisses pour l’essentiel), risquant au fil du temps de former un caillot qui peut boucher la veine et provoquer un infarctus, un AVC… Ainsi, lorsqu’une personne présente une HTA, elle doit impérativement surveiller son taux de cholestérol car ces deux troubles, combinés à une obésité abdominale (au-dessus de 88 cm pour une femme et de 102 cm pour un homme), traduisent un syndrome métabolique aux effets délétères sur la santé cardiovasculaire. 



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