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Régimes : lutter contre les idées reçues

Par Brigitte Fanny COHEN le 29/04/2024


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Dans un livre qui vient de paraître, au moment-même où beaucoup de personnes envisagent de perdre du poids, le Dr Jean-Michel Lecerf dénonce les risques liés aux régimes amaigrissants.

Cela fait des années que des médecins tirent la sonnette d’alarme et mettent en garde contre des régimes inappropriés, particulièrement restrictifs et qui amènent souvent à des frustrations susceptibles de pousser à manger davantage et reprendre le poids si difficilement perdu. « Ces régimes sont souvent déséquilibrés, avec des insuffisances diverses et variables en protéines, en fibres, en minéraux, en vitamines. Il est en effet impossible de faire le plein de micronutriments et de fibres avec un apport de moins de 1500 calories par jour », annonce le Dr Jean-Michel Lecerf, endocrinologue, nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille et auteur de « 40 idées reçues sur les régimes » (éditions Quae). Mais nulle intention, dans cet ouvrage, de clamer que les régimes ne servent à rien : c’est aussi une idée reçue et il existe de nombreuses situations dans lesquelles perdre du poids s’avère nécessaire pour la santé.

Un tandem indissociable

Mais il était utile de passer au peigne fin quelques lieux communs: « Plus on réduit les calories, plus vite on maigrit » : faux ! Les régimes basses calories sont insupportables à suivre sur le long terme. « Les régimes hyperprotéinés sont l’idéal pour maigrir » : faux ! Ils sont déséquilibrés et entraînent une perte de poids rarement durable. « Les régimes intermittents sont plus efficaces que les régimes continus » : faux ! Ils n’ont pas fait la preuve de leur supériorité. « Les régimes végétariens sont parfaits à tous points de vue » : faux ! « On observe souvent une baisse des réserves en fer, une baisse du statut en iode, en sélénium, et des troubles du métabolisme osseux, sauf en cas de supplémentation en calcium. Quant aux acides gras oméga-3 à longue chaîne (EPA et DHA), ils sont bas ou très bas, sauf chez les pesco-végétariens qui consomment donc du poisson et n’ont pas vraiment un régime végétarien ! En revanche, les études sur le microbiote montrent un effet bénéfique », précise le Dr Lecerf. Ce dernier rappelle que nous devrions tous avoir une activité physique régulière, et pour perdre du poids, et pour rester en bonne santé : un tandem indissociable de la nutrition.


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