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Cancer colorectal : un mois pour se faire dépister !

Par Nadège Cartier le 02/03/2022


Nadège Cartier

Journaliste santé, bien-être et nutrition

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Depuis son lancement il y a quinze ans, « Mars Bleu », le mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, ne fait pas déplacer les foules. C’est l’amer constat de la Ligue contre le Cancer, qui rappelle à quel point le dépistage précoce de la maladie sauve des vies ! 


Homme ou femme, même incidence…


Homme ou femme, il ne fait pas la différence. Le cancer colorectal (ou cancers du côlon et du rectum) frappe les deux sexes et représente la deuxième cause de décès par cancer dans l’Hexagone. Parmi ses facteurs de risque, les experts pointent la consommation d’alcool, de tabac, le surpoids ou l’obésité, la sédentarité, une alimentation trop riche en viandes et trop pauvre en fibres. Une mauvaise hygiène de vie qui favorise le développement de la maladie qui se déclare après 50 ans dans 95 % des cas.


… Mais des populations à risque


L’état actuel des connaissances montre que les personnes dont au moins un parent (voire les deux) a développé un cancer colorectal avant 65 ans présentent un risque plus élevé de présenter la maladie. Une coloscopie (examen complet du côlon à l’aide d’une sonde) est alors indiquée dès 45 ans ou au minimum cinq ans avant l’âge de diagnostic du cancer chez le parent atteint. Les patients souffrant d’une pathologie colique doivent également être vigilants, de même que ceux ayant des antécédents d’adénomes colorectaux (polype bénin ou malin).    


Avant 50 ans : la prévention paye


Au cœur de la stratégie préventive, l’activité physique régulière joue un rôle central puisque, pratiquée de façon modérée, elle réduit le risque de cancer colorectal de 20 à 25 %, et de 40 à 50 % pour une pratique intensive. C’est dire si chausser ses baskets vaut la peine ! En parallèle, on a tout intérêt à limiter l’alcool et stopper le tabac, de même qu’à équilibrer son alimentation pour tendre vers un poids de forme stable. Cela passe par une bonne consommation de fruits et légumes riches en fibres et une réduction des aliments gras, transformés… En dépit de toutes ces bonnes pratiques, si l’on souffre de troubles du transit persistants, d’une perte de poids non désirée, si l’on repère du sang dans les selles, la consultation s’impose. 


Après 50 ans, le dépistage sauve


Guérissable dans 90 % des cas lorsqu’il est diagnostiqué assez tôt, le cancer colorectal tue pourtant 50 personnes par jour en France (17 000 décès annuels). Des vies qui pourraient être sauvées par une plus forte participation au dépistage, ce dernier permettant notamment de déceler une tumeur bénigne à évolution lente avant qu’elle ne devienne cancéreuse. 


Plus besoin de passer par la case « médecin » 


Exit la gêne et les tabous ! Pour se faire dépister, nul besoin de consulter. Les Français éligibles au dépistage recevant une invitation par courrier peuvent commander en quelques clics un test immunologique sur le site https://monkit.depistage-colorectal.fr. Ensuite, c’est facile : à l’aide d’un tube de prélèvement muni d’une petite tige, on prélève quelques grammes de selles que l’on envoie au laboratoire d’analyses. Le résultat est consultable en ligne sur le site https://www.resultat-depistage.fr/DCC/home. 



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