Symptômes de la ménopause : on ne baisse pas les bras !

De 5 à 20 % de chanceuses traversent sereinement cette période… Les autres subissent un ou plusieurs désagréments de la ménopause et sont parfois tentées de jeter l’éponge. Pourtant, des solutions existent…

La ménopause ne correspond pas seulement à l’arrêt du fonctionnement des ovaires et des règles, elle met également un terme à la production des hormones sexuelles (progestérone d’abord, œstrogènes ensuite). Conséquence de cette carence hormonale : pas ou peu de désagréments pour certaines, alors que pour les autres (majoritaires !) différents troubles se déclenchent. En tête de peloton : bouffées de chaleur/sudations, insomnies, humeur en berne, prise de poids, sécheresse des muqueuses…

L’hygiène de vie, une aide précieuse

Lors de cette étape inévitable dans la vie d’une femme qui, sans être une maladie, bouleverse le fonctionnement de l’organisme, les efforts pour adopter une bonne hygiène de vie sont toujours payants. Cela passe par exemple par l’éviction des excès d’alcool, des aliments très salés/épicés qui favorisent les bouffées de chaleur. Des études sérieuses ont également montré que la mise en place d’une activité physique quotidienne (ne serait-ce que 30 à 40 minutes de marche active par jour) limite la fréquence et l’intensité des bouffées, contribue à réguler le poids et lutte contre la déprime en favorisant la sécrétion des hormones du bien-être (sérotonine, dopamine…).

Les options naturelles contre les symptômes légers

Sans passer par la case « médecin », de nombreuses solutions naturelles sont disponibles sans ordonnance en pharmacie et gagnent à être essayées lorsque les désagréments sont peu dérangeants. C’est notamment le cas de certains compléments alimentaires à base d’oméga 3, fer, vitamines B9 et E, zinc, huile de bourrache, qui aident à mieux supporter les bouffées de chaleur. Le coup de blues ressenti à cette période peut également être soulagé avec du millepertuis, une plante à l’effet apaisant et antidépresseur à prendre en gélules ou teinture-mère (demander conseil au pharmacien). D’autres plantes au pouvoir sédatif comme la valériane, la mélisse, la passiflore contribuent à un sommeil plus réparateur. Enfin, probiotiques, huiles essentielles ou végétales, gel normalisant le pH, crèmes lubrifiantes/hydratantes ou ovules à base d’acide hyaluronique sont autant d’options douces pour limiter l’assèchement des muqueuses génitales.

Les solutions médicales en cas de troubles intenses

Dépitées parce que les solutions douces ne changent rien, fatiguées par des symptômes pénibles et récurrents, certaines femmes dépriment. Pour éviter d’en arriver là, mieux vaut rapidement solliciter son médecin (généraliste, gynécologue…) afin de bénéficier d’un traitement plus adapté. Le THM (traitement hormonal de la ménopause) est privilégié contre les bouffées de chaleur puisqu’il les fait disparaître dans 95 % des cas. Il améliore également la qualité de la muqueuse intime, du sommeil, de l’humeur, même si un antidépresseur peut parfois être préconisé pour permettre à certaines patientes de ne pas « craquer » en début de ménopause. Enfin, pour perdre quelques kilos et réguler son poids, rien ne vaut l’accompagnement d’un nutritionniste et ses conseils personnalisés.