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Migraine : de nouveaux traitements

Par Brigitte Fanny COHEN le 30/08/2023


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Le 3ème Sommet Francophone de la Migraine a lieu le Samedi 9 septembre 2023. Cette maladie neurologique chronique fait l’objet de nombreux travaux de recherche.

Selon la Fédération Francaise de Neurologie, près de 20 % de la population adulte souffre de migraine, avec une nette prédominance féminine (environ 3 femmes pour 1 homme). Soit environ 10 millions de Français. « Il faut distinguer les maux de tête et les migraines : on parle de migraines quand on a souffert au moins de 5 crises dans sa vie, avec des maux de tête plutôt d’un côté, plutôt sous forme de battement, d’intensité modérée à sévère. Ces douleurs augmentent lors d’un effort physique, au bruit et à la lumière. Les crises peuvent aussi s’accompagner de nausées ou vomissements », relate le Dr Christian Lucas, neurologue, Président de la SFEMC (Société Française d’Étude des Migraines et Céphalées).

L’arrivée de nouveaux médicaments

La prise en charge repose sur les traitements de la crise, essentiellement certains anti-inflammatoires non stéroïdiens et les triptans. Et sur le traitement préventif, appelé aussi traitement de fond : des bétabloquants, certains anti-épileptiques ou des antidépresseurs à faibles doses. Mais la recherche a progressé avec, à la clef, de nouveaux médicaments. « Il s’agit des gépants, un traitement des crises ciblant et bloquant le CGRP : une petite protéine fabriquée en excès chez les migraineux, et qui provoque la douleur. Dans cette nouvelle famille de traitement, il y a des biothérapies ou anticorps monoclonaux en stylo injecteur une fois par mois. Les gépants en comprimés doivent arriver en pharmacie d’ici quelques mois.», explique le Dr Lucas. Bémol : les gépants ne sont pas encore remboursés par l’assurance maladie. Les associations de patients et la SFEMC militent pour que ces traitements innovants le soient, à l’instar d’autres pays européens.


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