Aprium Le Mag
Votre Dose Quotidienne de Bien-être
Votre Dose Quotidienne de Bien-être
Par Brigitte Fanny COHEN le 12/10/2021
Chroniqueuse santé
Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.
Chaque année en France, près de 60 000 femmes se voient diagnostiquer un cancer du sein. Bien sûr, chaque maladie a sa part de mystère et on ne sait pas tout expliquer. De plus, certains facteurs de risque de cancer du sein ne peuvent pas être prévenus: des gènes de prédisposition comme BRCA1 ou BRAC2 mais aussi une puberté précoce ou une ménopause tardive qui mettent l’organisme plus longtemps sous l’influence des hormones féminines… Les femmes peuvent agir sur leur mode de vie mais c’est parfois assez complexe. Par exemple, toutes ne peuvent pas décider de faire leur premier enfant avant l’âge de 30 ans, attitude protectrice vis-à-vis de ce cancer. « Plus une femme est enceinte jeune, plus elle allaite et plus les cellules de la glande mammaire sont différenciées, autrement dit orientées pour produire du lait. Ainsi elles résistent davantage aux agents cancérigènes : radiations, alcool à fortes doses, polluants, pesticides, produits chimiques… », explique le Dr Marc Espié, cancérologue, directeur du centre des maladies du sein, à l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Attention au surpoids que l’on peut éviter: il augmente le risque de cancer sein après la ménopause, et celui de rechutes. Car le tissu graisseux envoie dans la circulation sanguine diverses substances -dont l’IGF1 -qui favorisent la croissance des tumeurs. Autre facteur de risque évitable: l’alcool. Il renferme de l’éthanol qui est dégradé par le foie en acétaldéhyde, un produit reconnu comme cancérigène. « Par ailleurs l’alcool augmente le taux d’oestrogènes et donc la quantité d’hormones qui stimulent les cellules cancéreuses dans le sein. Sans oublier qu’un verre d’alcool représente environ 70 calories. Plus on multiplie les calories, plus on grossit, et plus on augmente le risque de cancer du sein », indique le Dr Espié. Le traitement hormonal de la ménopause a connu de multiples polémiques. Aujourd’hui il est conseillé de le prescrire face à des symptômes gênants, avec de la progestérone et des estrogènes naturels à doses réduites et le moins longtemps possible. L’idéal étant de ne pas le prendre plus de cinq ans !
Retrouvez-nous sur: Facebook, LinkedIn, Instagram, Youtube, Twitter