Vaccination contre le HPV : les garçons aussi !

Les papillomavirus (HPV) touchent les deux sexes. La vaccination sera proposée au collège aux filles comme aux garçons.

Certains papillomavirus (HPV 6 et 11) sont responsables de verrues génitales, d’autres (principalement 16 et 18) de cancers, et d’autres encore sont inoffensifs. Chaque année en France, les verrues génitales touchent 100 000 personnes (50 000 dans chaque sexe). Ces lésions sont très contagieuses, le traitement très long et douloureux. On déplore 50 à 90 % de récidives, et un retentissement fort sur la qualité de vie. De plus chaque année, 6300 nouveaux cas de cancers sont liés aux papillomavirus, dont 1700 chez les hommes. Chez les femmes, on dénombre 3000 cancers du col de l’utérus, 200 de la vulve et du vagin, 1100 de l’anus et 380 cancers ORL. Chez l’homme : 360 cancers de l’anus, 90 du pénis mais surtout 1300 cancers des voies aérodigestives supérieures.

90% de prévention des cancers

Contrairement au col de l’utérus où il existe un programme de dépistage (frottis ou test HPV selon l’âge), pour tous les autres cancers et donc pour les hommes, aucun dépistage n’est possible. « Chez l’homme on diagnostique toujours des lésions au stade de cancer et jamais de lésion pré-cancéreuse. Le pronostic peut être sombre et les traitements complexes si le diagnostic est tardif. », souligne le Dr Christophe Hommel, médecin spécialiste en vaccinologie et de médecine des voyages, au CHRU de Strasbourg. Que ce soit pour les verrues génitales ou les cancers, la meilleure des préventions reste la vaccination. « Les résultats sont là : on obtient 90% de prévention des cancers liés aux papillomavirus. Les 10% restants sont des cancers liés à des HPV non contenus dans le vaccin », poursuit le Dr Hommel. Le schéma vaccinal est le même chez les garçons et les filles : deux doses à 6 mois d’intervalle entre 11 et 14 ans. Si on se fait vacciner plus tardivement, de 15 ans à 19 ans révolus, 3 doses s’avèrent nécessaires.