Mieux prendre en charge les acouphènes

Le 9 mars a lieu la Journée nationale de l’audition. L’occasion de rappeler la nécessité de prévenir les acouphènes.
Environ 16 millions de Français souffrent d’acouphènes à des degrés divers, soit entre 10 et 18 % de la population. Communément appelés bourdonnements d’oreille, ces troubles auditifs se caractérisent par la perception de bruits parasites que seul le patient entend : il n’y a ni marteau-piqueur à l’extérieur, ni appareil électroménager qui grésille à proximité. Pourtant, le cerveau perçoit ces sons désagréables, parfois continus et stridents. « Les causes sont multiples : traumatisme sonore brutal, exposition répétée à de la musique trop forte ou à des ambiances de travail très bruyantes, choc émotionnel, prise de médicaments, causes infectieuses comme les otites, ou encore des maladies virales comme la Covid 19 », explique le Dr Didier Portman, ORL à Bordeaux.

Se prémunir du bruit
Il est nécessaire de consulter, notamment quand l’acouphène apparaît soudainement ou qu’il s’amplifie. Malheureusement, il est souvent difficile de les soigner. « Le traitement c’est faire passer l’acouphène au second plan pour s’habituer à vivre avec. Pour ce faire, on a des techniques telles la psychothérapie, la sophrologie, l’ostéopathie. En cas de perte auditive, les appareils auditifs sont très souvent efficaces. On peut aussi s’aider de traitement médicamenteux : anxiolytiques et plus rarement antidépresseurs. Sans oublier des compléments alimentaires ciblés qui ont fait leurs preuves », précise le Dr Portmann. La prévention consiste essentiellement à se prémunir du bruit : éviter de s’exposer inutilement et trop souvent à des volumes sonores très élevés ou même moyennement élevés. Utiliser des bouchons d’oreilles en mousse, que ce soit au travail, en avion, durant un concert rock, ou en utilisant des outils bruyants… Ces gestes simples sont essentiels pour éviter ce fléau qui provoque parfois de l’anxiété voire de la dépression.