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Trop de retard dans la prise en charge des femmes victimes d'un infarctus

Par Brigitte Fanny COHEN le 21/06/2024


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


La Fédération Française de Cardiologie (FFC) entre en campagne jusqu’au 23 juin pour alerter l’opinion afin de réduire le retard de prise en charge des femmes lors d'un infarctus du myocarde.
Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de décès chez les femmes. Mais, en général, elles ne se sentent pas concernées par ces pathologies. « C’est d’ailleurs ce qui explique de nombreux retards de diagnostic et de prise en charge. Elles consultent peu souvent un cardiologue. Et donc sont insuffisamment dépistées. Pourtant, 8 accidents cardiovasculaires sur 10 sont évitables avec une information, une éducation à la santé et un dépistage dédié », affirme le Pr Claire Mounier-Véhier, cardiologue et présidente de l’association Agir pour le cœur des femmes.

La charge mentale

C’est pourquoi la FFC cherche ce mois-ci à sensibiliser. « En premier lieu, il est indispensable de bien connaître les facteurs classiques que sont l’hypertension artérielle, le tabagisme, le diabète, l’excès de mauvais cholestérol et la sédentarité car ils font le lit de ces maladies et en particulier des infarctus. Il faut également mieux les dépister, pour ensuite les traiter et les surveiller car nous pourrons ainsi diminuer le risque de survenue d’un accident cardiovasculaire », souligne la FFC. Restent les facteurs de risque spécifiques aux femmes. Avant la ménopause, les hormones féminines, comme les œstrogènes, protègent les femmes contre les maladies cardiovasculaires. Elles réduisent le « mauvais » cholestérol et augmentent le « bon », préservant ainsi les vaisseaux sanguins. Mais cette protection diminue sous contraception hormonale puis disparaît avec la ménopause. Il faut aussi faire attention à la grossesse et la ménopause : ces périodes peuvent accentuer des troubles existants comme l'hypertension. « L'utilisation de certains contraceptifs hormonaux, qui contiennent à la fois un œstrogène et un progestatif, sont associés à un risque accru de thrombose, surtout chez les femmes fumeuses ou âgées de plus de 35 ans », précise la FFC. Sans oublier la charge mentale que portent les femmes : le stress, en favorisant l’hypertension et l’élévation du cholestérol, augmente de 40% le risque complications cardiovasculaires !


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