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Surpoids et obésité : encore en progression

Par Brigitte Fanny COHEN le 03/03/2023


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


47,3 % des adultes français seraient en surpoids, et 17 % d’entre eux seraient obèses : c’est le résultat d’une enquête menée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier.
Depuis les années 70, l’obésité progresse en France, une tendance observée également à l’échelle mondiale. Selon cette nouvelle étude, publiée dans la revue Journal of Clinical Medicine, l’augmentation est désormais plus marquée dans les groupes d’âge les plus jeunes et pour l’obésité morbide, dont la fréquence a été multipliée par près de sept entre 1997 à 2020. « Force donc est de constater qu’au contraire des espérances tant des pouvoirs publics que des professionnels de santé, depuis la mise en œuvre du Programme national nutrition santé en 2001, l’obésité en France ne fait que s’accroître, année après année », soulignent Annick Fontbonne, chercheuse à l’Inserm et le Dr David Nocca, médecin au CHU de Montpellier.

Disparités régionales

Dans cette enquête, des différences entre les sexes sont aussi observées. Ainsi, les hommes sont plus souvent en surpoids que les femmes (36,9 % contre 23,9 %). Mais on dénombre 17,4 % d’obèses chez les femmes contre 16,7 % chez les hommes. Des disparités entre les régions sont également mises en évidence. La fréquence de l’obésité dépasse ainsi 20 % dans le Nord et le Nord-Est de la France, et elle est la plus basse (moins de 14,5 %) en Île-de-France et dans les Pays de la Loire. Ces disparités régionales sont corrélées au taux de pauvreté : par exemple la région Hauts-de-France affiche un taux de pauvreté à 18% selon l’Insee, celui de la région Pays de la Loire étant inférieur à 11%. L’obésité est une maladie qui résulte de plusieurs facteurs : alimentaires, génétiques, épigénétiques et environnementaux. Selon l’Inserm, « son impact sur la santé des populations et son coût économique et social sont donc considérables ». Elle reste plus que jamais un enjeu de santé publique majeur.


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