La stratégie gagnante pour soigner et prévenir la cystite

Si les gélules de cranberry contribuent à prévenir l’infection urinaire, elles ne peuvent hélas plus rien lorsque cette dernière est déclarée. Les clés pour bien soigner et éviter les récidives…

Envies urgentes et fréquentes d’uriner, brûlures lors de la miction accompagnées ou non de sang dans les urines… C’est la cystite (infection urinaire), due à la bactérie Escherichia coli, avec son lot de douleurs dans le bas-ventre. Inutile de se ruer sur la boîte de gélules à la cranberry (ou canneberge). Les extraits de cette baie venue du Canada n’ont malheureusement pas le pouvoir de tuer les germes, seulement de limiter leur adhérence à la paroi de la vessie. L’antibiothérapie est alors le seul recours pour traiter le mal…

Vite chez le médecin lors d’une première infection !

Primo : boire, boire et boire encore dès les premiers signes (et pendant toute la durée du traitement) afin de favoriser l’évacuation des microbes et d’éviter qu’ils ne « s’accrochent » à la muqueuse. Secundo : uriner souvent (même trois gouttes) pour soulager douleurs, brûlures et vider la vessie. Tertio : prendre rendez-vous chez le médecin si c’est une première cystite afin qu’il demande une analyse d’urine et décide, en fonction des germes responsables, du bon antibiotique. Sous réserve d’antécédents médicaux, de malformation anatomique de l’appareil urinaire, de fièvre, il prescrira le plus souvent une dose unique d’antibiotique ou un traitement court (antibiothérapie pendant 3 jours) afin de soulager rapidement les symptômes et d’éliminer les bactéries.

Agir sans attendre en cas de cystites récurrentes

Qu’ils se déclenchent suite aux rapports sexuels, en période de grossesse (difficultés à vider complètement la vessie), parce que vous êtes ménopausée et que vous souffrez d’un déficit en œstrogènes ou encore d’incontinence urinaire…, vous savez reconnaître les symptômes de la cystite. Dans ce cas, vous disposez sûrement d’une ordonnance d’antibiotique établie par votre médecin. Inutile de passer par la case « analyse d’urine », vous pouvez prendre directement votre traitement. Pensez simplement à vous faire prescrire régulièrement votre monodose afin d’en avoir toujours une à portée de main en cas de souci. Bien sûr, si le médicament reste sans effet, consultez sans tarder !

Adopter la bonne tactique préventive

Voici les principales recommandations des urologues pour prévenir les infections urinaires ou leurs récidives :
- Boire au minimum 1 litre d’eau par jour, mais plutôt 1,5 à 2 litres (en été), en plusieurs prises régulières afin que l’urine reste claire et diluée.
- S’essuyer d’avant en arrière et jamais l’inverse, après être allée à la selle.
- Prendre l’habitude d’aller uriner après un rapport sexuel.
- Uriner sans attendre trop longtemps et complètement pour éviter qu’un résidu de pipi ne favorise la prolifération de bactéries.
- Lutter contre la constipation car en poussant trop fort et longuement, on multiplie le risque de transmission de microbes entre l’anus et le canal urinaire.
- Traiter une vulve desséchée par un excès d’hygiène ou par le bouleversement hormonal lié à la ménopause avec un soin hydratant spécifique, car la sécheresse vaginale fait le lit de la cystite.