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Soigner le malade et pas seulement la maladie

Par Brigitte-Fanny COHEN le 03/11/2022


Brigitte-Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Apparue dans les années 90 aux Etats-Unis, la médecine intégrative prend en compte l’individu dans sa globalité. Un cancérologue vient de lui consacrer livre.

Par définition, la médecine est l’ensemble des connaissances qui servent à prévenir, soulager et soigner des maladies. La médecine intégrative comprend en plus les soins de support ou les médecines dites alternatives. « Par exemple en cancérologie, en plus des traitements conventionnels, on propose des interventions thérapeutiques non médicamenteuses, destinées à améliorer la qualité de vie et la gestion des effets secondaires des traitements : kinésithérapie, sophrologie, nutrition, activité physique adaptée, onco-esthétique… Il ne s’agit pas seulement de l’addition de ces deux entités mais de leur complémentarité, en positionnant le patient au centre de cette galaxie. On le déshumanise si on le réduit à sa maladie », explique le Dr Alain Toledano, directeur du centre de cancérologie Hartmann, fondateur de l’Institut Rafaël, directeur de la Chaire de Recherche en Santé Intégrative au CNAM* et auteur de « L’art de soigner »**.

La composante sexuelle

Il s’agit donc de combiner les meilleurs soins de la médecine scientifique occidentale à ceux des approches complémentaires dans le but d’améliorer le bien-être ou de parvenir à la guérison. « Si un homme reçoit un traitement anticancéreux qui abolit tout désir sexuel, sera-t-il guéri si sa maladie a disparu ? Non ! Son parcours de soins n’est pas achevé tant qu’il n’a pas retrouvé ce bien-être complet, dont la composante sexuelle fait partie », indique le Dr Toledano. La Ligue contre le cancer a récemment dénoncé une inégalité dans l’accès aux soins de supports en France, avec une étude qui montre que 20% des patients n’en ont pas bénéficié. Un personne sur quatre n’a pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés pour des raisons financières ou géographiques. Il faudrait donc les promouvoir et les financer pour gommer ces inégalités et encourager la médecine intégrative.


*Conservatoire national des arts et métiers
** Editions HumenSciences


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