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Votre Dose Quotidienne de Bien-être

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Tour d’horizon des soins de support

Par Nadège Cartier le 08/09/2022


Nadège Cartier

Journaliste santé

Journaliste santé


Incontournables dans le parcours médical d’un patient atteint de cancer, ces soins ont comme objectif d’améliorer la qualité de vie, sur les plans physiques, psychologiques et sociaux.

Croire qu’ils ne sont qu’une prise en charge de confort optionnelle est une erreur. Les soins de support (de l’anglais supportive care) doivent faire partie intégrante du quotidien des patients afin de les aider à mieux gérer les conséquences du cancer et de ses traitements. Ils sont maintenant automatiquement proposés dans le cadre du PPS (programme personnalisé de soin), certains sont remboursés (totalement ou partiellement) par l’Assurance maladie et assurés par des équipes multidisciplinaires ou par des spécialistes exerçant en libéral. Ils touchent divers domaines.

La prise charge de la douleur

Prévenir ou soulager la douleur constitue une priorité du parcours de soin. Ainsi, les patients souffrant à cause de la maladie elle-même ou à la suite des différents actes ou médicaments administrés (prélèvements, injections, pansements, période postopératoire…) vont être traités avec des antalgiques (du paracétamol à la morphine), des antidépresseurs et antiépileptiques (douleurs neuropathiques), des corticoïdes ou d’autres substances appelées coantalgiques, complétant et améliorant l’effet des antalgiques classiques.

Le suivi nutritionnel

Des nutriments essentiels sont apportés par l’alimentation. Or, lorsque la maladie et ses traitements aux effets indésirables empêchent de bien s’alimenter, une perte de poids (pouvant aller jusqu’à la dénutrition), des carences (vitamines, minéraux…) sont à craindre. Des conseils hygiéno-diététiques sont alors dispensés par un spécialiste (diététicien ou nutritionniste) pour pallier les difficultés rencontrées, par exemple en fractionnant les repas, en adaptant la texture des aliments…

L’accompagnement psychologique

Le cancer a évidemment des répercussions sur le moral et il n’est pas rare de ressentir (même ponctuellement) une souffrance psychologique liée à la perte de ses repères, à la peur du lendemain, à l’altération de son image corporelle, aux difficultés à communiquer avec ses proches, ses collègues... Consulter le médecin psychiatre de l’établissement dans lequel on est soigné est toujours proposé et il faut savoir que la consultation à l’extérieur d’un psychiatre de secteur 1 est remboursée intégralement par la CPAM. Des groupes de parole dédiés aux patients existent au sein des hôpitaux ou sont organisés par des associations (par type de cancer) pour permettre de faciliter la parole de chacun.

Et d’autres soins complémentaires encore

C’est avéré, l’activité physique participe à améliorer la qualité de vie pendant et après le cancer. À ce titre, le médecin traitant peut prescrire des séances de sport adaptées (selon l’état de fatigue), voire encadrées par des praticiens spécialisés (exemple : sportetcancer.com). Arrêter le tabac ou l’alcool aide aussi à éviter les complications liées aux différents traitements : les équipes médicales sont là pour orienter les malades vers des solutions leur permettant d’en finir avec leurs addictions. Idem lorsque la vie intime est bouleversée, elles peuvent proposer des consultations spécialisées avec un urologue, sexologue, psychologue…

Plus d’infos en téléchargeant le guide J’ai un cancer : comprendre et être aidé. https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/J-ai-un-cancer-comprendre-et-etre-aide


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