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Le stress, ennemi de notre cerveau

Par Brigitte-Fanny COHEN le 21/01/2019


Brigitte-Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

@b_cohen1972

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


A partir de 40 ans, le stress peut avoir des répercussions sur les capacités intellectuelles. C’est ce que vient de montrer une étude, réalisée par Harvard Medical School.


On le sait, il y a le bon et le mauvais stress : lorsque le stress est vécu comme un défi à surmonter, il peut devenir un puissant stimulant. En témoignent les sportifs de haut niveau au moment d’une compétition. Ou les étudiants pour lesquels le stress aide souvent à mieux se concentrer et à apprendre. En revanche si le stress est trop intense, trop régulier, et que l'organisme se laisse submerger par cette agression, le stress peut s’installer et il devient difficile de le gérer. Dans une étude publiée dans la revue Neurology, des chercheurs américains ont démontré, IRM à l’appui, que les personnes soumises à un stress chronique avaient un volume cérébral plus faible, ainsi qu’une mémoire et des fonctions cognitives moins bonnes.


Le spectre de la maladie d’Alzheimer



« Le stress peut altérer le cerveau par la sécrétion d’hormones, en particulier le cortisol. Quand un individu n’est plus capable d’y faire face, il semble que les taux sanguins de cortisol -hormone du stress- soient augmentés. Ce qui va altérer certaines structures cellulaires à l’intérieur du cerveau, qu’on appelle la glie. Ces cellules ont un rôle de nettoyage et de soutien des neurones. Des doses trop élevées de cortisol vont progressivement altérer leur fonctionnement. Et les neurones vont avoir du mal à s’articuler les uns avec les autres », explique le Pr Bruno Millet, psychiatre à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.

En pratique le stress chronique entraîne une modification des capacités d’attention et de concentration, il affecte donc la mémoire de travail et les capacités à exécuter les tâches quotidiennes. Certaines études affirment même que le stress chronique, associé ou non à la dépression, pourrait être un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Bonne nouvelle : ce phénomène serait réversible.

« A partir du moment où cesse le stress chronique, le cerveau se réorganise : les capacités intellectuelles et émotionnelles, ainsi que la mémoire, vont être progressivement restaurées » souligne le Pr Millet. Il faut donc apprendre à gérer son stress. Méditation, sophrologie, relaxation, sport… Tous les moyens sont bons, à condition de les pratiquer régulièrement.


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