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Le stress néfaste pour le cerveau

Par Brigitte Fanny COHEN le 08/09/2022


Brigitte Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen écrit chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques  et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Une étude américaine explique comment le stress agit de façon délétère sur la physiologie du cerveau.

Le stress n’est pas qu’un ennemi puisqu’il est un moteur essentiel à l’action. Mais il peut s’avérer extrêmement négatif s’il est répété: en devenant chronique, il impacte fortement la santé. C’est un facteur de risque cardiovasculaire reconnu et on le suspecte de déclencher bien d’autres pathologies. « L’excès de stress chronique peut même avoir des conséquences importantes sur l’espérance de vie. De nombreuses études scientifiques ont démontré que beaucoup d’infarctus du myocarde pouvaient être liés à des situations de stress », souligne le Dr David Gourion, psychiatre, auteur du best-seller « Anti-Stress » (éditions Marabout). Mais son impact est aussi psychique, puisque le stress chronique peut conduire à l’anxiété et la dépression. Dans une étude publiée dans The Journal of Neuroscience, des chercheurs américains démontrent comment il peut altérer les connexions neuronales et le fonctionnement du cerveau.

Communication perturbée

Leur expérience, menée sur des souris soumises à un stress, montre des modifications de leurs astrocytes : des cellules essentielles à la connexion entre les neurones. En effet ces dernières se sont éloignées des synapses, ces structures qui permettent aux informations de passer d'une cellule nerveuse à l'autre par l’intermédiaire de neurotransmetteurs. Résultat : la communication entre les neurones est perturbée. Selon les chercheurs, il existe de fortes probabilités pour que ce mécanisme soit identique chez l’homme. En attendant de trouver des médicaments pouvant intervenir sur ce processus, on peut utiliser d’autres stratégies pour gérer un trop plein de stress et prévenir ce dysfonctionnement cérébral. « L’hygiène de vie a fait ses preuves : la régularité des rythmes veille/sommeil, une alimentation saine et équilibrée avec des fruits et légumes, l’activité physique régulière, deux à trois fois par semaine, éviter l’alcool et les drogues évidemment», explique le Dr Gourion. On connaît mieux aujourd’hui l’importance de techniques comme la relaxation, la méditation, le yoga : ce sont de véritables antidotes au stress, éprouvées par des études scientifiques sérieuses.


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