Aprium Le Mag

Votre Dose Quotidienne de Bien-être

Votre Dose Quotidienne de Bien-être

ARTICLE

Diabète de type 2 : les maux à écouter

Par Véronique Aïache le 10/02/2022


Véronique Aïache

Journaliste spécialiste du bien-être

.


Les lipides et les glucides sont des nutriments indispensables à l’organisme. Fournis par l’alimentation animale et végétale, ils couvrent en effet les besoins des cellules en matière de carburant. L’énergie – comprenez les calories – dont le corps dispose provient donc des graisses et des sucres ingérés, lesquels sont digérés, filtrés, triés, utilisés ou éliminés par les différents organes mandatés pour la cause. Dans cette chaîne métabolique bien rodée, le pancréas représente un maillon essentiel : cette glande nichée entre l’estomac et les vertèbres lombaires gère la principale source d’énergie, à savoir le glucose. Une de ses missions consiste à éviter que les sucres soient trop présents dans le sang et altèrent à la longue les vaisseaux. Pour cela, il sécrète, à petites doses en permanence et en plus grandes quantités après un repas, de l’insuline. Cette hormone, qui permet au sucre d’entrer dans les cellules, maintient le baromètre de la glycémie à son point d’équilibre. 


Question de poids


Tout se passe bien dans le meilleur des corps… à condition qu’une surcharge pondérale ne vienne pas enrayer la « machine pancréatique ». Certes, au début de la maladie, le surplus de kilos n’empêche pas la précieuse glande de travailler, mais il diminue en revanche l’efficacité de sa substance régulatrice. Car, avec la prise de poids, les cellules des muscles délaissent les sucres au profit des acides gras comme source d’énergie. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules, le pancréas va produire plus d'insuline pour tenter de forcer la prise de glucose par ces cellules. D’où élévation de la glycémie et aggravation de la maladie… Un cercle vicieux entraînant de gros risques, cardiovasculaires entre autres.


Ennemi silencieux


Le diabète de type 1, une maladie auto-immune génétique qui bloque le pancréas dans sa production d’insuline, ne concerne que 10% des diabétiques. Largement plus répandu, son homologue de type 2 – autrefois appelé non insulinodépendant ou DNID – se déclenche sous l’effet de la surcharge pondérale. À l’instar de l’obésité qui ne survient pas du jour au lendemain, la pathologie qui en découle est progressive et peut rester longtemps silencieuse. Il est important de savoir que, quel que soit l’âge de la personne en surpoids, il peut s’écouler de cinq à dix ans entre les prémices de l’hyperglycémie et le verdict médical qui permet la prise en charge. Si seul un bilan sanguin habilite un diagnostic précis, mieux vaut s’alerter dès que les premiers indices physiques se manifestent. 


Maux annonciateurs


Au cours de la première phase, celle de l'insulinorésistance, il n'y a pas de symptômes. Le taux de sucre dans le sang reste à peu près normal. En revanche, lorsque s'installe la phase d'insulinodéficience, l’hyperglycémie peut se traduire de différentes façons. Fatigue chronique, soif importante, besoin d'uriner plus fréquent, infections génitales récurrentes, peau sèche sujette aux démangeaisons, picotements aux doigts ou aux pieds ou encore cicatrisation lente en cas de légères blessures ou de coupures… Demandez conseil ! 



Partager