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Le syndrome métabolique : des signes physiologiques qui doivent alerter

Par Véronique Aïache le 18/01/2022


Véronique Aïache

Journaliste spécialisée dans le bien-être

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On le sait depuis longtemps, obésité et longévité ne font pas bon ménage. Cela fait d’ailleurs plusieurs décennies que l’Organisation mondiale de la santé agite ses drapeaux scientifiques au-dessus des populations en surpoids et alerte sur les multiples pathologies qu’enfants, adultes ou seniors concernés encourent. Ces trente dernières années, les études menées sur le sujet ont cependant fait bouger les lignes de la dangerosité. C’est de la surcharge pondérale androïde dont il faut se méfier en priorité. Visible par le volume et la dureté de l’abdomen, cet excès de graisse a en effet engorgé le foie, le cœur et les viscères et entraîne à la longue leur dysfonctionnement. Les différentes maladies – dont l’hypertension et le diabète de type 2 – qui en découlent sont réunies sous l’intitulé « syndrome métabolique » ou « syndrome de la bedaine ». 

Les signes qui alertent

À la différence d’un rhume qui se manifeste bruyamment par des éternuements, le syndrome métabolique s’exprime autour de la taille mais peut rester, parfois pendant longtemps, muet par ailleurs. Pas de symptôme qui cloue au lit pendant plusieurs jours. Pas de fièvre invalidante, de nausées ou d’essoufflements qui indiquent que l’on est malade. Partant de là, nombreux sont ceux qui sont concernés mais ne le savent pas. Cependant, même si l’état de santé général ne s’est pas ouvertement dégradé, la manifestation de certains signes avant-coureurs peut mettre la puce à l’oreille. Envies fréquentes de dormir ou d’uriner, migraines, sensations d’étourdissements, voire myiodésopsie (un trouble oculaire se traduisant par l’impression de voir des « mouches volantes ») sont en effet révélatrices et doivent encourager à consulter sans tarder. 
 
Les terrains favorables

Il a été scientifiquement établi que derrière tout syndrome métabolique se cache une résistance à l’insuline. Ce déséquilibre du taux de glucose dans le sang peut s’expliquer par l’hérédité, mais pas seulement. Il suffit en effet que l’on prenne beaucoup de poids d’un côté et que l’on rechigne à toute activité physique de l’autre pour multiplier ses chances de déclarer la maladie. Voilà pourquoi même si les statistiques donnent la part belle aux hommes à partir de cinquante ans et aux femmes à partir de soixante, les enfants comme les jeunes adultes figurent eux aussi dans la liste des patients potentiels. 

Examens cliniques et diagnostic 

Là où l’adage préconise qu’il vaut mieux prévenir que guérir, le corps médical répond par un bilan sanguin. Plus les dysfonctionnements métaboliques sont détectés tôt, plus il est facile de les rectifier par une meilleure hygiène de vie (le volet alimentaire étant bien sûr primordial) et moins lourdes seront les conséquences. Pour poser le diagnostic, l’examen clinique mesurant le tour de taille et la tension artérielle est complété par les taux de glycémie et de cholestérol. Selon le très officiel National Cholesterol Education Program américain, le verdict du syndrome de la bedaine repose sur la conjonction d’au moins trois de ces cinq critères : embonpoint abdominal, hyperlipidémie postprandiale (élévation du taux de graisses dans le sang après un repas), hypertension, faible taux de HDL cholestérol (le « bon »), glycémie à jeun élevée. 


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