Traitement hormonal de la ménopause : le retour en grâce ?

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) doit-il accompagner cette étape importante dans la vie des femmes ? Quasiment abandonné pendant plusieurs années, il revient à la faveur de plusieurs études scientifiques.

Pour beaucoup, la ménopause reste un symbole négatif, celui de l’entrée dans la vieillesse. Heureusement, bon nombre de femmes célèbres ont changé ce cliché : Jane Fonda, Sharon Stone, Monica Belluci et bien d’autres se sont affichées sans complexes comme de belles quinquas ou sexas ! Quand la ménopause s’installe, certaines traversent cette période sans trop de désagréments, alors que d’autres doivent supporter plusieurs de ces symptômes : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, fatigue, douleurs articulaires, prise de poids, modifications de la silhouette, difficultés de concentration, déprime…. « On comprend la nécessité, devant un tel tableau, de se poser la question d’un traitement qui pourrait s’attaquer à tous ces symptômes », souligne le Dr Brigitte Letombe, gynécologue médicale, auteur de « Femmes, réveillez-vous »*

Un récent consensus européen

Or ce traitement existe: le THM, considéré longtemps comme un élixir de jouvence, jusqu’à la publication d’une étude américaine en 2002 qui fit l’effet d’une bombe : en effet, l’étude WHY, réalisée sur plus de 27 000 femmes, indiquait que ce traitement augmentait le risque de cancer du sein, de phlébite, d’embolie pulmonaire, d’infarctus et d’AVC. « Depuis, des dizaines d’études internationales ont relativisé ces résultats. Un récent consensus européen affirme que le THM protège les patientes sur le plan cardiovasculaire, à condition d’être pris en tout début de ménopause, une conclusion qui va totalement à l’encontre de ce qui avait été affirmé en 2002 », indique le Dr Letombe. Plusieurs sociétés savantes de gynécologie recommandent aux femmes de plus de 50 ans de bénéficier d’une consultation spécifique pour apprécier l’impact de la ménopause sur leur qualité de vie, évaluer leurs facteurs de risque et leurs contre-indications éventuelles, afin de mettre en place des règles d’hygiène de vie et de savoir si le THM peut leur être proposé.

*Editions First.